Extrait du journal

T rois heures matin. — A chaque instant, sur la, Grand’Place, dont les cafés restent illuminés, des patrouilles de gendarmes à cheval, venus des pays miniers qui nous ‘entourent ,mettent pied à terre dans l’at tente, de la consigne. L’heure de l’action est arrivée.: l’effervescence grandit dans les lieux publics, tumultueusement désertés, et du centre de la ville, bouillonnant dé vie et de clarté, l’exode commence, continu, • in terminable, vers la solitude et le noir des quartiers extérieurs. Des rafales de cette pluie fine, qui n’a point cessé, passent, qui vous fouettent le visage et vous transis sent au sortir des atmosphères chaudes, claires et gaies que l’on quitte pour la nuit...