Extrait du journal

vez, pour la réconforter... du choix, pas vrai ? — Certainement... oui.,., balbutia Janin effaré. Le juif n’avait encore rien dit. Sortant tout doucement d’un portefeuille graisseux une feuille de papier timbré couverte d’une grosse écriture, il se contenta de murmurer mielleusement : — La petite traite... vous vous souvenez bien... la petite traite. Alors le malheureux, que la maladie de sa femme absorbait et affolait depuis de longs jours, se vit en face de la réalité brutale. Ici, il devait cent francs ; là, cinquante ; une trentaine pour cette note, cent écus pour cette traite. Il n’avait rien... rien... — Vous savez, dit-il à voix basse, humi lié jusqu’au cœur, le front pourpre, les! lèvres tremblantes, madame Janin a gardé le lit longtemps... elle est partie.., je suis seul maintenant... je n’ai pas d’argent à vous donner. — Trouvez-en 1 dit un des créanciers. — Je vais chercher... r — Tout de suite alors, dit un second. — Et je pense. . oui!., ce soir... — Oh I oh 1 vous partez demain, sifflolta le juif. — Je pars demain. -—.Payez!... payez alors !... cria le chœur. Janin serra contre lui la petite Aline...