Extrait du journal
fortifications a donc été conçue sur l’impression dés dangers qui menaçaient la France à cette époque , et 11 ne faut pas s’étonner si l’on n’apporta pas à l’étude du projet cette froideur d’ex arien qui seule permet dé voir les inconvéniehà qu’il y avait à trans former Paris en une vaste bastille. L’oratedf développe les divers argumens présentés par les adversaires dg projet. Il insiste légè rement sur le danger qu’il y aurait (MgÇjk» êoVpS législatifs'de dé libérer ai*, milieu d’une enceinte de remparts. Il invoqué des con sidérations d’économie , examine ensuite la question dans ses rap ports avec la politique extérieure. La France , forte du patriotisme de ses populations, delà bra voure de ses soldats , de l’intelligence de ses officiers, est capable de se défendre en bataille rangée contre l’Europe entière, dans le cas où une coalition viendrait à se former. Mais les fortifications de Paris seraient un moyen de défense illusoire. Paris aurait une enceinte trop développée pour pouvoir soutenir un siège en règle, si jamais l’ennemi parvenait jusqu’à ses murs. Il résulte de ces considérations et de quelques autres , que les fortifications de Paris sont nuisibles à la prospérité commerciale de la France, nuisibles au trésor dont elles absorbent les capi taux; contraires à l’esprit de nos institutions constitutionnelles , nuisibles enfin au maintien de la paix , en ce qu'elles révèlent une défiance qui ne peut manquer de porter inutilement ombrage aux puissances, aussi intéressées que nous à éviter une guerre générale. L’orateur reproduit ensuite les argumens qui ont été pré sentés en faveur des fortifications ; ces argumens portent sur les suites déplorables qu’aurait la prise de la capitale , tout le roy aume devrait nécessairement s’en repentir. L’inertie ne tarda pas à s’emparer d’un corps qui ne reçoit plus de direction. L’orateur énumère ensuite les considérations favorables au projet, déduites de l’intérêt de Paris lui-méine. Il termine cette partie du rapport en déclarant que cinq des membres de la commission se sont pro noncés en faveur des fortifications en général, et qu’un seul membre s’est déclaré contre tout système de fortifications. Abordant la partie historique do projet de fortifications de Paris, l’orateur développe les phases successives de ce projet, et passe en revue les divers systèmes qui ont été émis depuis i83i. Ces di vers systèmes ont partagé la commission, la majorité de ses membres a gardé la conviction qu’il n’y avait aucune raison poli tique de conserver la réunion des deux systèmes. Elle propose de modifier l’art. 2 du projet de loi, de la manière suivante : Art. 2. Les travaux comprendront : i°. des ouvrages casematéset fermés à la gorge et ayant pour points principaux : Saint-Denis, Charenton , les hauteurs d’Ivry et le mont Valérien ; i°. une enceinte de sûreté embrassant les deux rives de la Seine. Cet amendement, poursuit l’orateur, ne diffère pas du système adopté par la chambre des députés pour ce qui regarde l'établissement d’ouvrages casematés ; il admet également une enceinte intérieurs, mais il subs titue une simple enceinte de sûreté à l’enceinte continue. L’orateur s’attache à démontrer que cet amendement satisfait à une grande quantité d’objections faites au système adopté par l’autre chambre et entre à ce sujet dans d’assez longs développemens. La seconde partie du rapport roule principalement sur le ques tion financière. L’honorable orateur établit que la substitution d’une simple enceinte de sûreté à l’enceinte continue implique une éco nomie de 45 millions. La fin du rapport ne s'occupe que de petites questions de détail. M. le baron Mounier dit en terminant qu'il espère que la chambre rendra justice à l’impartialité avec laquelle il a présenté la question. Une longue agitation succède à la lecture de ce rapport. M. le président ayant invité au commencement de la séance ceux de MM. les pairs qui désireraient prendre la parole sur la question des fortifications à sa droite ou à sa gauche, selon qu’ils seraient pour ou contre le projet, un assez grand nombre de membres vont se mettre sur les rangs de part et d’autre. On remarque au nombre des orateurs favorables au projet du gouvernement MM. Coigny, Rossi, duc de Saint-Simon, comte Lobeau, prince de la Moskowa , Persil, comte d’Argout, gé néral Pelet et Cousin. Nous remarquons parmi les orateurs qui...
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Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.
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