Extrait du journal

Les événements dû jour En France Les tirs sur F « Iéna » On tient secrets les résultats du tir sur Y Iéna, mais ce que l’on sait c’est que le canon a vaincu la cuirasse. Les dégâts commis sur le cuirassé-cible ont été considérables. Les tourelles n’ont protégé qu’imparfaitement le matériel^ le personnel — en l'espèce des chiens. Nos canons de 19 et de lti centimètres ont fait merveille et les projectiles nouveaux ont produit des effets stupéfiants. On sait que les obus en fonte tant décriés par l’amiral Bienaimé étaient définitivement condam nés; on en a tiré d'autant plus qu’on vou lait s’en débarrasser. Eh bien 1 ces bbus ont produit des résultats comparables aux obus en acier. Un obus tiré sur la tourelle de VIcna explosa et mit cette tourelle dans un tel état que, une heure après le Coup, les pa«* rois étaient encore rouges de l’incendie dé chaîné et qu’on ne pouvait s’en approcher. Un autre obus envoyé dans les étages infé rieurs du navire causa de tels ravages que des conduits électriques qui se trouvaient trois étages !au-dessus furent pulvérisés. Les chiens ne furent pas mieux traités. Les uns étaient carbonisés, les autres avaient été asphyxiés ; ^ autres enfin pré sentaient tous les symptômes de la folie. Pauvres bêtes 1 Mais surtout pauvres gens en cas de guerre maritime....