Extrait du journal
ception et d’angoisse... Sur la dalle mystérieuse oui n'était point soulevée et fermait toujours l’issue secrète , deux nommes étaient debout. L’un pâle, sombre, la sueur au front, ainsi qu’un mauvais gé nie vaincu , était sans armes ; — l’autre, le sourire du triomphe aux lèvres, et dans cette attitude que l’on donne à l’archange me naçant F esprit du mal de son glaive de feu , lui appuyait la pointe de son épée sur la poitrine^ Le premier , l'homme désarmé et vaincu, c’était le vieux duc, le traître qui voulait livrer le fort des Suisses de l'ennemi. L'autre , c’était le loyal et jeune gentilhomme breton qui avait foulé son amour aux pieds pour demeurer fidèle à son Roi. C’était Actéon I En ce moment aussi la porte de la plate-forme s’ouvrit, et Giu seppe parut sur le seuil, disant à Raphaël : — Monseigneur, vous pouvez tuer tranquillement et à votre aise ce misérable. L’Espagnol ne pénétrera point cette nuit dans le fort; —• le fort est toujours au Roi. — Vive le Roil XXII. LA LAMPE DE MINUIT. Que s’était-il donc passé? C'est ce que nous allons apprendre à nos lecteurs, en leur fai sant faire un pas en arrière. A minuit moins quelques minutes, Actéon était rentré chez lui et il avait trouvé le faux écuyer accoudé à la croisée entr’ouverte de sa chambre , la tète dans ses mains, et plongé en une médita tion profonde. Au bruit de la perte se refermant, le vieillard tres saillit et se retourna brusquement. La vue d’Actéon lui procura même une certaine impression désagréable qui n’échappa point fc celui-ci. . ' — Mille pardons, Monsieur, dit le page, de troubler ainsi votre rêverie. — Plaît—il ? fit dédaigneusement le duc. — Mais vous le savez, continua Actéon avec un sang-froid rempli d’indifférence, ceci est mon logis , et voilà mon lit. — Eh bien I couchez-vous , dit le duo. — Hélas ! je le voudrais. — Qui vous empêche ? —- Je n’en ai pas le loisir. Je remplis Je si graves fonctions par intérim... — Le vieillard arqua ses lèvres déprimées d’un air moqueur. — C’est vrai, dit-il ; vous avez pris au sérieux la plaisanterie, et voqs jouez au gouverneur......
À propos
Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.
En savoir plus Données de classification - rousseau
- philippe ii
- jain
- henri ii
- parizot
- j. fontaine
- napoléon
- elst
- havas
- ponson
- vienne
- paris
- france
- russie
- berlin
- la seine
- autriche
- londres
- lee
- saxe
- sénat
- conseil d'etat
- s. a.
- union
- ibis