Extrait du journal

PARIS. Correspondances particulières du Jovrnal de St-Qvextis Paris 19 mai. Les journaux allemands avant comme les nôtres épuisé à satiété la question du Luxembourg qu'ils ont si largement exploitée au profit des préjugés internatio naux. ne sauraient plus maintenant, à part les questions intérieures — fixer I attention de leurs lecteurs sur des sujets intéressants, s'ils n avaient recours à la question d Orient, cette sempiternelle question toujours débattue, même par la voie des armes, et encore à régler défini tivement. C'est ainsi qu'à propos du mariage de Georges, roi des Grecs, avec une princesse de la famille impériale de Russie, et de la nomination de sa Majesté Hellé nique au commandement, comme colonel, du l,r régi ment ri infanterie russe, ils embouchent la trompette d'alarme. Mais comme Le danger ne parait pas aussi imminent que ces journaux voudraient le faire croire, que l'éta blissement du bon accord entre Paris et Berlin, malgré d’arrière-suppositions pessimistes.laisse pour le moment nos Parisiens tout entiers aux préoccupations, voire aux plaisirs de l'Exposition universelle, et que d'ailleurs les souverains de l'Europe, en venant les visiter, semblent rem o ver à l'année prochaine « les affaires sérieuses.» l'opinion publique se raffermit, la confiance renaît et le monde financier — celte pierre de touche de.J état des esprits —reprend avec une nouvelle ardeur scs opéra tions aléatoires. La Bourse d’hier n'a, sous ce rapport, rien laissé à désirer. On dit que M. Boulier aurait proposé à l'Empereur le retrait du projet de loi militaire, mais que Sa Majesté aurait persisté. On parle aussi d’une entrevue possible du souverain et des membres de la commission. Le fait du rejet par la commission, connu maintenant de tout le monde, n’en produit pas moins une certaine sensation, bien que l'on ait toujours l'espoir de voir aboutir par un arrangement, dont les bases sont cherchées avec une extrême sollicitude de part et d'autre, le dissentiment qui s'est manifesté entre la commission et le gouver nement. De même, au sujet du désaccord que je vous signalais avant-hier sur le droit de police des préfets, il est ques tion d'une transaction qui donnera satisfaction aux sus ceptibilités de la Chambre en sauvegardant 1 intérêt gouvernemental...