Extrait du journal
a n’est pas sans sujet que je vous fais cette question, car j’ai chez « moy des reliques qui sont dans un coffre qui, suivant une charte « qui est jointe, appartient à l’église de cette ville. « La Petite tressaillit de joie et fit «n saut en l’entendant parler 1 de reliques, et dit, toute joyeuse, permettez-moi, s’il vous plaît, « madame, en me faisant un troisième bienfait, de rendre mes res• pects aux reliques. Le coffre ayant été apporté, elle l’ouvrit, et ■ toute tremblante, leva le voile et salua très-dévotement les larmes 1 aux yeux les saintes reliques. La dame d’Attilly fut toute étonnée, « et se souvenant du songe qu’elle avoit entendu raconter, dit: « voilà vôtre songe accompli et vostre vision vérifiée, la dame jugea « que c’étoit un avis du ciel de faire rendre cette relique en son Glétait la main droite, celle qni se voit encore en l’église de St.Quentin et qui avait été achetée à quelques déserteurs espagnols par le seigneur de Champlatreux, maître des comptes du roi, le quel avait fait vendre le métal et les pierreries de la châsse et avait déposé les reliques chez un notaire, où elle était restée pendant plus de 45 ans, et enfin que ce dernier l’avait donnée au sieur Bordier. L’un des doigts de cette main portait un anneau d’or orné d’une pierre d’un vert pâle sur lequel étaient gravées les deux lettres S. Q. Cette relique fut l’objet d’une controverse très-vive. L’on soute nait alors que cette main, quoique relique véritable, à cause des miracles qu’elle avait opérés, n’était pas celle de Saint-Quentin, et voici sur quoi cette prévention était fondée : i°. la cédule ou écrit qui annonçait son origine, paraissait récente et écrite de la main du notaire chez qui elle avait été déposée ; 20. les deux lettres S. Q. pouvaient s’appliquer à tout autre nom ; 3°. que cette main paraissait trop récente et que l’on n’y voyait pas les marques des alênes qui avaient été enfoncées dans les doigts du martyr, etc....
À propos
Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.
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