Extrait du journal

XIX. LE FIACRE JAUNE. — Mais je ne veux pas 1 s’écria la pauvre enfant avec un subit désespoir , je veux retourner à Paris. Quais ! ricana la vieille, Paris est loin, la mignonne, et vous laisseriez vos jolis pieds en chemin. — Non , non , dit Cerise , j’aurai bien la force de retourner; si je suis trop lasse , je me reposerai. — Pauvre enfant ! soupira la veuve Fipart avec use feinte compassion à laquelle la jeune fille,se laissa prendre. — Obi oui, poursuivit Cerise, j’aurai bien la force de m’en aller , je veux rejoindre Léon. — Léon ? tiens , est-ce que c’est votre amoureux , la mignonne ? — Vous ne le connaissez donc pas ? fit Cerise étonnée. — Moi ! jamais. C’est-y un beau petit monsieur, bien riche ? Le rouge de 1 indignation monta au front de Cerise. — Ab ! dit—elle , pour qui me prenez-vous ? — Dame ! répondit naïvement la veuve Fipart, pour une jeune fille qui doit faire bien des caprices..! — Madame 1 s’écria Cerise indignée. Et puis, un doute terrible traversa son esprit. — Mais, dit-elle, si tous ne le connaissez, tous ne saTez donc rien ?...