Extrait du journal

Un discours DU COMTE D’HAUSSONVILLE Le comte d’Haussonville a prononcé hier au banguet de Montauban, devant une réunion organisée chez le comte de Vezins et évaluée à dix-huit cents ou deux mille personnes, un très important dis cours que l’on peut considérer comme le programme officiel du parti royaliste. Cette réunion, déclare-t il tout d’abord, dé truira la légende d’après laquelle notre parti serait réduit à une coterie qui se recruterait exclusivement dans les salons et les châteaux. Combien y en a-t-il, en effet, parmi ceux qui me font l’honneur de m’écouter, qui sortent d’un salon ou qui possèdent un château ? Le nombre n’en est pas grand, et puisque j’en suis sur ce point, laissez-moi vous dire ma pensée tout entière. J'ai lu souvent dans les journaux républicains que le porti monarchique n’était qu’un état-major sans soldats. Je me demande si dans notre parti l’étatmajor est bien â la hauteur des soldats. En effet, si dans l’accomplissement de la lâche que Mgr le comte de Paris m’a confié d'entretenir dans nos rangs la vie, l’activité, la flamme, j’ai rencontré, non pas toujours, mais quelquefois quelque découragement et quelque langueur, c’est dans les salons et dans les châteaux. Lâ au contraire où j’ai toujours trouvé l’entrain, l’activité, le dévouement, là où des mains nom breuses ont serré la mienne avec chaleur, c’est dans de grandes réunions où j’ai dû entrer en contact direct avec l’élément populaire. Aussi je veux profiter de cette occasion qui m’est...