Extrait du journal

Un jour pourtant. Vibert ne s'arrêta pas «à la porte de Julia, il passa rapidement devant le concierge, grav it un escalier de service et ne redescendit qu'une heure après. Cependant, il fut pas introduit auprès de mada me Vidal ; Mariella ne l'entendit pas sonner ; per sonne ne se douta de sa présence dans la maison. Qu’était-il devenu durant ce temps? Il n’avait probablement rien appris qui put le sa tisfaire; celte mystérieuse expédition lui avait même sans doute inspiré un grand découragement, un pins profond dégoût delà vie, car le lendemain de sa visite rue de Grammonl, il commit une de ces terribles imprudences qui cachent presque tou jours une idée inavouée de suicide. Mandé un matin à la Préfecture de police pour donner des détails sur l"affaire qui lui avait été confiée, il fut introduit dans le cabinet du chef du serv ice de sûreté. Au moment où il entrait, il surprit le dialogue suivant entre le chef cl un de ses employés : — Ainsi, vous ajoutez foi aux renseignements donnés par celle femme! — Oui, monsieur; elle avait tout intérêt à dire la vérité. — Suivant elle, Langlade conclu *a cette nuit rue Croix-des-Pelils-Champs ? — C’est plus que probable. — Rien ne vous empêche alors de l’arrêter de main matin? — Non. monsieur; aucun de mes hommes n’hé sitera à me suivre, mais je dois vous prévenir que leuh vie courra de grands dangers. Ce Langlade a une réputation terrible. Il s’est déjà sauvé deux fois des bagnes de Toulon et de Brest. 11 est doué d’une force athlétique et ne se couche jamais sans avoir des p'slolcls chargés à la portée de sa main. Le premier agent qui pénétrera dans sa chambre est sûr d’être tué. — Bail! s'il ne sait pas s’y prendre, dit tout d coup Vibert, qui était resté près de la porte. Le chef et I inspecteur se retournèrent avec éo.Fi nement. — Je voudrais vous y voir, dit l’inspecteur. — C’est facile, vous n’avez qu’à me suivre, si on m’autorise à me rendre demain matin rue Croix-...