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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 30 septembre 1903

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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement
30 septembre 1903


Extrait du journal

La grève Hier soir, réunion du syndicat fibre des tisseurs, salle Carpentier, aux Champs-Elysées. Réunion peu nom breuse mais d’excellente tenue. Il parait que les «jaunes » avaient été menacés de côté et d’autre et qu’ils n’ont pas osé se rendre à la convocation. M. Caille a dit une chose très juste à propos du travail à 3 métiers : « il fau drait voir un peu ce que font les autres dans les Vosges, à Rouen, et essayer de bonne foi avant de tout refuser de partipris. » Le président du syndicat « La Liberté * a ensuite expliqué que la grève présente n’était, au fond, que le résultat d’une concurrence commerciale entre deux maisons. Sur ce terrain, il nous est, on le comprendra, impossible d’insister, ce ne sont pas nos affaires. Un tisseur, Cyrano de son surnom, a pris plusieurs fois la parole avec entrain, ce qui a déridé l’assistance. Désigné pour toucher les cotisations au bénéfice des grévistes dans une salle d’atelier, il pro pose de diviser ces cotisations en deux parties : celles qui seront consenties pour les rouges ot celles qui seront données pour les jaunes. C’est juste, dit-il. Et on approuve. M. Caille, de son côté, dit une chose non moins juste et plus pratique encore, à savoir que les tisseurs qui n'étaient pas partisans de la grève sont des gré vistes forcés par suite de la cessation du travail. Il demande pour eux qui ont, d’ailleurs, un traitement de défaveur dans la répartition des secours à la Bourse du Travail, un sacrifice et Von vote d’abandonner 25 centimes du salaire par semaine. Les fileurs offrent môme 50 centimes. A la Bourse du Travail il y a eu une réunion de grévistes dans l’après-midi et 3ui s'est prolongée jusqu’à sept heures u soir. Nous n’avons pas de renseignements exacts sur ce qui s'y est passé. Nous croyons que l’indemnité hebdo madaire aux grévistes syndiqués a été fixée à G fr. par semaine, et à 53 sous pour les non-syndiqués, ce qui est court, et encore parle-t-on de donner du pain et du coke au lieu d’argent ! Cette grève —nous ne le répéterons ja-...

À propos

Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.

 
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