Extrait du journal

— La question des fortifications va être résolue ; nul doute que le projet de la commission ne soit adopté. Les différeus atnendemens proposés par quelques honorables députés , et qui ne peu vent servir qu’à diriger les suffrages, seront probablement rejetés. Celui de M. de Beaumont l’a été a une majorité immense. M. Jan vier a retiré le sien. Reste donc celui de M. le lieutenant-gcnéral Schneider qui repousse l’enceinte continue. L’amendement de M. Schneider n’aura pas un sort plus heureux que celui de M. de Beau mont. Le projet de la commission a rallié à lui tous les partisans de la fortification. Les hommes les plus expérimentés, les stratégistes les plus habiles, les généraux dont le nom fait autorité ad mettent la nécessité de l’enceinte continue et des forts détachés. Par son amendement, M. le général Schneider a l’air de craindre que Paris ne soit trop imprenable. Le mur d’enceinte est une ga rantie pour la population parisienne qui ne se croirait pas suffi samment rassurée par les ouvrages avancés ; la garde nationale n’est point assez expérimentée pour combattre, de prime abord, en rase campagne. Le mur d’enceinte protégera tout à la fois les assiégés et leur facilitera les moyens de défense ; les avantages de l’enceinte continue ont été exposés avec la plus grande lucidité par M. le maréchal Sebastiani, MM. Bugeaud et Chabaud-Latour. — Depuis long-temps on réclame une loi qui organise la réserve de l’armée. Cette question qui se .rattache au grand intérêt de la défense du pays et de sa puissance au dehors, n’a cessé d’être l’objet des méditations des ministres qui se sont succédé au département de la guerre. Il ne faut pas s’étonner si elle n’a pas reçu jusqu’à ce jour une solution définitive j c’est un des problèmes les plus difficiles de notre organisation militaire. Personne n’était plus ca pable de le résoudre que l’homme de guerre illustre auquel nous devons la formation de notre armée après la révolution de juillet. Grâce au maréchal Soult, le pays ne restera pas plus long-temps privé de ce complément indispensable de notre système militaire. Le projet de loi présenté à la chambre des députés , témoigne de la sollicitude du maréchal pour tout ce qui touche à la grandeur de la France. C’est la réalisation d’un vœu formé par tous les amis du pays qui voudraient concilier l’intérêt delà puissance nationale et l’économie dans les finances , en trouvant le moyen de passer avec facilité et promptitude du pied de paix au pied de guerre....