Extrait du journal

Le poids spécifique des oiseaux est aussi léger que possible. Pas de bagages volumineux, pas d’excédents encombrants, pas d’impedimenta inutiles. Un revêtement externe composé de plumes d’un poids infime par rapport à la surface recouverte ; à l’intérieur, une charpente osseuse, un châssis si vous aimez mieux, à la fois solide et résistant, mais réduit à sa plus simple expression ; des muscles sagement distribués, développés seulement sur la poitrine, centre d'action des ailes, nù ils représentent un volume plus considérable que ceux de tout le reste du corps pris ensemble ; enfin, dernier perfectionnement, un certain nombre de sacs membraneux, de chambres à air pourrait-on dire, les sacs aériens comme les appellent les naturalistes, placés sous les arguments et constituant un véritable appareil aérostatique. Tel est le plan d’ensemble de la structure de l'oiseau. quant à la disposition des organes d’impulsion, des ailes jouant à la fois le rôle de rames et de voiles, elle n’est pas moins parfaite. A la fois puissantes, légères et présentant une grande surface, elles sont douées d’un double mouvement de haut en bas et d’avant en arrière. La direction est donnée par la queue, véritable gouvernail, à double effet, latéral et vertical....