Extrait du journal

gnatures! Et ce n'est pas fini ; car ils ont 1 obtenu cet étonnant résultat en quelques i mois, tandis que ce pauvre M. Jean Macé \ a mis, lui, « près de trois ans à obtenir en s faveur de l'enseignement gratuit, obligatoire et laïque, un nombre équivalent de i signatures. » Pauvre monsieur Jean Macé, que n'avez-vous pensé aux hommes éminents dont nous parlions tout à l'heure, et pourquoi diable vous avisez-vous de demander de l'argent à vos signataires, tandis que... ma foi, il est bien dommage que nous n'avions pas la liberté de la presse. Certes, le droitde pétitionnement quand il est exercé librement, sans pression d'aucunts sorte, est un droit que, dans certaines circonstances, on fait bien d'invoquer, et dont on doit faire usage. Mais, si les faits enregistrés chaque jour par la presse sont exacts, et il n'y a pas lieu d'en douter, quel fond peu1>-on faire de la pétition et des pétitionneurs? Quelle portée peut avoir un acte accompli dans de semblables conditions? Car enfin, pour ne relever que quelques-uns des traits principaux de cette triste campagne, n'a-t-oh . pas vu les élèves d'une école du départe. ment de la Haute-Vienne sig-ner pour des personnes qui ne pouvaient le faire elles. mêmes ! Et sans parler de l'aventure des t pompes funèbres que tout Paris connaît, t n'a-t-on pas vu encore des signatures l obtenues par des moyens recommandés 5 peut-être dans les Monila Sécréta, mais } que notre Code pénal réprouve absoluj ment. ! Triste, triste !...