Extrait du journal

Toutefois, en Russie, « les travailleurs ne travaillent plus comme par le passé, sous le contrôle de I Etat », qui confie « aujourd’hui le développement de l’industrie à de grand trust anonymes, contrôlés évidemment par les commissaires du peuples, mais néanmoins interposés entre le prolétaire et la collectivité ». « Car il y a à nouveau des prolétaires », remarque M. Maurice Percheron : ce sont « des ouvriers ou des manoeuvres qui, pour une raison ou pour une autre, ne fournissent pas un effort tel qu’il leur assurent un haut salaire. A ces derniers, il n’est octroyé que 1(M) à LSI) doubles par mois, somme correspondant à un standard de vie guère supérieure en moyenne au cinquième de celui des travailleurs français ». L’élite ouvrière des « stakhanoviens » est composée du huitième des vingt-quatre millions et demi de travailleurs manuels. Aux sept huitièmes restants est assuré un sort encore * fort loin d’équivaloir celui de n’importe quel pays d'Europe ». En outre, * de lourdes charges pèsent sur l’ouvrier: les unes morales, telles que la restriction apportée au libre choix du métier ride la résidence ; les autres financières, telles que les innombrables cotisations et surtout un impôt plus ou moins directe, conséquence normale de la cascade de bénéfices obligatoires imposé à chaque étage d’un trust, d’un •< combinat » , conséquence aussi de l’autocratie omniprésence de l’Etat dans la moindre coopérative, le moindre magasin » Je voudrais pouvoir compléter ces citations édifiantes. Je dois me borner à reproduire la conclusion de l’enquêteur: « Au mot d’ordre « La technique décide de tous »,écho d’une période déjà passée. Staline oppose le nouveau commandement: « Les cadres décident de tout ». Ces cidres ressemblent effroyablement aux cane-...