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Journal de Montélimar, 1 novembre 1889

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Journal de Montélimar
1 novembre 1889


Extrait du journal

ou : Nous n’avons plus le sou, repas sez dans un mois. Pour ces heureux, ces puissants, la caisse est toujours ouverte. Mais à quoi bon se presser de payer de pau vres diables d’artistes dont le métier et le seul gagne-pain ? Ah ! vous chantiez, eh bien ! dansez maintenant, semble-t-on leur dire. Vous avez des femmes, des enfants à nourrir; l’hiver arrive il vous faut vous vêtir, vous chauffer. Qu’importe ! La vérité, c’est que la caisse est vide. La caisse est vide, et c’est pour cela que les exposants ont dû payer euxmêmes leurs médailles, bien qu’un crédit spécial eût été voté à cet effet. La caisse est vide, et c’est pour cela que les entrepreneurs de l’Exposition ne sont pas encore soldés; c’est pour cela qu’ils devrontattendre l’année pro chaine, époque fixée par le bon plaisir du gouvernement pour le paiement de leurs factures. La caisse est vide, et c’est pour cela que les artistes engagés par vous, ris quent de crever de misère. La caisse est vide, mais aussi les candidats officiels ont triomphé le 22 septembre et le 6 octobre !...

À propos

Fondé en 1858, Le Journal de Montélimar était un hebdomadaire publié dans la Drôme. Antisémite et collaborationniste, il fut supprimé à la Libération en 1944.

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