Extrait du journal
Jean-Charles André, précité, était déjà établi à Paris avec son père en 1716; il acheta, comme lui, pour arriver à la noblesse, une charge de secrétaire du roi, et épousa, vers 1716, Anne le Clerc. Il est qualifié, dans les actes postérieurs à cette époque, de seigneur de Montgeron et de la Guerche, Il commença par faire le commerce des soies avec son père, mais ses débuts ne furent pas heureux. Cochut (1), d’après les journaux du temps, s’exprime ainsi : « André, fils d’un « peaussier de Montélimar, abîmé de dettes en 1718, et telle« ment décrié qu’un de ses créanciers avait offert 10,000 « livres de billets signés par lui pour un déjeuner, se trouvait « possesseur de 70 millions en 1720. » Cet auteur ajoute qu’on a conservé les noms de plus de cent personnes qui avaient gagné, pendant la durée du système, au-delà de vingt millions. Un des faits les plus curieux se rattachant aux fortunes si rapidement acquises à cette époque est le suivant ; Jean-Charles André, qui n’était pas encore seigneur de la Guerche (2), mais qui pouvait se qualifier de seigneur de 70 millions, d’après Cochut, avait une fille, Marie-Charlotte, née en 1718 : au lieu de lui donner une belle poupée, il préféra lui acheter, à un prix très-élevé, un vrai marquis de vieille souche. Le 11 mai 1720, il la fiança, dans l’appartement que le duc de Brancas avait au Palais-Royal, avec Marie-Joseph de Brancas, marquis d’Oise ou d’Oyse, près de Digne, fief qui appartenait depuis plus de trois siècles à sa famille, an-...
À propos
Fondé en 1858, Le Journal de Montélimar était un hebdomadaire publié dans la Drôme. Antisémite et collaborationniste, il fut supprimé à la Libération en 1944.
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