Extrait du journal

Pour les Maires Sous ce titre : « La Commune Ru rale au secours de la Famille ». le Secrétariat d’Etat* è la Famille et à la Santé vient d’éditer une brochure destinée à renseigner les maires de la campagne sur l’application des lois en faveur de la Famille. Cette publication contraste heureu sement avec les papiers officiels au tant que rébarbatifs dont les mairies sont actuellement submergées. Elle est élégante et claire ; elle est illustrée de jolies images en couleur ; elle est écrite dans une langue alerte et sou riante. On ne la lit pas seulement sans peine, mais avec plaisir. Voilà de la bonne propagande, et une aide fort utile apportée aux maires ruraux et aux familles qu’ils ont mission de renseigner et de guider. Les vœux des paysans Dans « l’Eclair » de Montpellier, M. Le Cour de Grandmaison, viceprésident de la F. N. C., expose les trois voeux principaux des paysans de France. Nous les avons, nousmême, souvent entendus formuler par les terriens de chez nous : « Tout d’abord, écrit M. Le Cour Grandmaison. le paysan veut qu’une part équitable de sa récolte lui soit laissée pour sa consommation fami liale. Le taux de la ration actuelle est dérisoire pour un travailleur qui com mence à 4 heures du matin sa jour née, et quelle journée ! La preuve est faite qu’à ignorer ce besoin vital des producteurs on va à l’encontre de l’intérêt de la production, en l’es pèce, du ravitaillement général ; on incite à la dissimulation, à la fraude, à la réduction des emblavements, on fait naître et on entretient un senti ment de malaise et de mécontente ment. La revendication des paysans est d’ailleurs aussi modérée qu’elle est énergique ; ils demandent qu’on leur laisse autant de fois 200 kilos de blé que la famille compte de membres ; cela représente à peu près une livre de pain par personne et par jour, alors qu’en temps normal la consommation atteignait un kilo. « Le paysan veut aussi qu’on tien ne compte des besoins en céréales secondaires de ses animaux, gros et petits ; le ravitaillement du pays en viande, œufs, lait et produits dérivés est directement lié à cette condition. Elle a été parfois perdue de vue dans le passé : les conséquences ont tou jours été immédiates et désastreuses. « Le paysan demande enfin — et ici encore il a raison — qu’on simpli fie les formalités administratives, déclarations et autres paperasseries dans lesquelles il se perd et qui l’ex posent, quelle que soit sa bonne foi, à des sanctions souvent disproportion nées. Il réclame notamment l’appli cation effective et généralisée du for fait agricole : qu’on lui dise à l’avan ce, une fois pour toutes, ce qu’il devra livrer au ravitaillement général : blé, pommes de terre, haricots, viande, etc., et qu’une fois ces prestations acquittées, on le laisse librement dis poser du surplus. « Tout le monde y trouvera son compte et ce sera la façon la plus efficace de lutter contre le « marché noir »....