Extrait du journal
l’année 1864 exposés avec ceux de l’annce précé dente et la différence en moins de 372 fr. pour; les frais, démontrent la facilité avec laquelle ces impôts ont etc perçus et témoignent,aussi de l’ai sance générale. Extinction de la mendicité. Le conseil général a pris connaissance du rap port de M le préfet sur la grave question de l’ex tinction de la mendicité; il constate les bons ré sultats obtenus et engage vivement M. le préfet a poursuivre , avec persévérance, l’accomplisse ment de cette œuvre difficile au moyen de l’expul sion des mendiants étrangers au département et de l’internement des autres. Le conseil approuve l’inscription au budget de 1865, de la somme de 2,000 fr. applicable à la pension des mendiants envoyés au dépôt d’AIbiguy. Entretien des roules impériales. Le crédit de 450,000 fr., accordé pour l’entretien des routes impériales en 1864, a permis de les maintenir dans un état satisfaisant. Le conseil général remercie l’administration et, considérant que ce crédit ne pourrait être di minué sans nuire essentiellement au commerce et a 1 industrie du département, émet le vœu qu'une allocation égale soit faite pour 1865. Postes. Le rapport de M. le préfet fait connaître, que plusieurs bureaux de distribution ont été créés dans le département, que diverses améliorations ont été apportées dans le service des postes, et que si l’administration n’a pas encore satisfait à toutes les sollicitations légitimes, il ne faut pas en accuser son bon vouloir. La commission, heureuse de ce résultat, croit devoir cependant présenter certaines observations en demandant de les appuyer auprès de l’admi nistration des postes. Le service des dépêches se fait souvent encore avec lenteur et difficultés dans les campagnes; des lettres arrivées le soir au bu reau de poste ne sont remises que le lendemain par les facteurs, et, si le courrier qui emporte les lettres part le matin, la réponse aux lettres reçues ne peut partir que le second jour. L’administra tion des postes qui représente le gouvernement et ne doit pas être une administration fiscale, com prendra combien cet état de choses est contraire aux intérêts des particuliers. La commission propose donc d’émettre le vœu ■suivant : « Comme les besoins commerciaux et particu liers demandent, de la manière la plus urgente, la prompte circulation des correspondances, il est b désirer que l’administration des postes rende dans la campagne ce service plus facile. Ne pour rait-elle pas pour cela autoriser les agents qui transportent les dépêches à accepter sur leurs par cours les lettres affranchies qui leur seraient re mises pour le bureau où ils se rendent ? « L’administration des postes ne pourrait-elle pas aussi autoriser le transport libre de toutes lettres chargées de son timbre-poste et envoyées b un bureau? « L’administration des postes ne pourrait-elle pas également autoriser les commerçants qui sont obliges d’envoyer dans tes campagnes des matières premières à employer de suite, a joindre à leur envoi une lettre portant leur commande, mais qu’ils devront affranchir en paraphant le timbrevitreux, la tête inclinée, l’air abattu par la mélan colie, le Capitaine Bleu, paraissant étranger b ce tumulte, ne remarquait point, tant il était distrait, quatre ou cinq personnes accoudées auprès de lui sur une petite table ronde, lesquelles parlaient à voix basse en le regardant avec curiosité. — Ce que vous diles-lb me surprend, disait un clicf-d’escadron aux moustaches grisonnantes; de telles habitudes sont loin du caractère de l’homtnc que je crois reconnaître. Pourtant, ce sont bien h ses traits; mais il a une physionomie de séminaire que je ne lui avais jamais vue : où demenre-t il ? — Il perche sur le toit d’une arcade attenante à une église, dans un bouge d’où il est parvenu, à force d’argent, b déposséder le sacristain de SaintMaurice; on lui donnerait le bâton de maréchal pour abandonner ce taudis, qu'il u’y consentirait pas. — A-t-il eu bien des duels, depuis son séjour à Besançon ? — Il les évite avec soin. L’autre jour, un jeune homme se divertissait b ses dépens, le plaisantant sur ses habits bleus et sur sa figure de sacristie; le capitaine ne répondit rien; mais 1 agresseur étant devenu plus goguenard, le capitaine pâlit soudain et s’en fut. Le commandant parut stupéfait; et après un ins tant de silence, il reprit : — Eh bien ! savez-vous pourqui Morisset (car tel est le nom du Capitaine Bleu), savez-vous pour quoi il avait renoncé autrefois b tuer des maîtres d’armes ? — Lui?... — Oni !... D’abord, il faut vous dire que dès que nous arrivions dans une ville, il faisait demander les maîtres d’armes de la localité', les insultait et les détruisait successivement. C était, disait-il, par philantropie qu’il agissait de la sorte, attendit que ces professeurs d’escrime causaient la mort d’une foule de bourgeois à qui ils donnaient, avec des principes incomplets, l’insolence suffisante pour se faire estropier. Mais Morisset, Franc-Comtois de la vieille souche espagnole, aimait le duel comme un Castillan, d’une façon romanesque, poétique. A la vue d’une belle campagne, il demandait des épées. Morisset avait la folie do courage : jouer sa vie était un ravissement pour lui; U sang était sa rosée, le carnage son élément, et, pour qu’il soit...
À propos
Fondé en 1861 à Roanne sous le nom de Nouvel Écho de la Loire, l'hebdomadaire devient en 1864 le Journal de Roanne et revendique une ligne éditoriale « régional et patriote ». Toutefois, le journal collabore avec les Allemands sous l’Occupation et est en conséquence supprimé en 1944.
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