Extrait du journal

gens à affronter l'empilage. Une fois de plus, ou peut constater que la multipli cation des moyens de transports mulf;plie aussi les voyageurs. La Saint-Fiacre. Les jardiniers ont célébré, mercredi, leur patron corporatif, saint Fiacre, un très vieux saint, attendu qu'il est mort vers 570. l'ils d’Eugène 1Y, roi d'Ecosse, il vécut dans la solitude, au diocèse de Meaux. Sans doute, dans son ermitige, mania-t-il la bêche et le râ teau. C’est pourquoi les jardiniers l’ont choisi comme patron, et c'est pourquoi sa statue, qu’011 a pu voir, à l’occasion de sa fête, en l'église St-Etienne le re présente avec des outils de jardinage. A cette occasion également, la ban nière de la corporation est exj>osée. D'un bleu pâle et passé, elle jiortc la date, déjà respectable de 1843. Cela re présente quelque chose comme soixantedix-huit Saint-Fiacre ! Comme toutes les vieilles bannières, celle-ci est d’une ampleur remarquable, et sa hampe vous a les proportions d’un petit arbre. Cela nous rappelle certaine bannière de StDenis, patron de notre paroisse, qui était d’un tel volume qu’il 11’y avait, dans le pays, que deux ou trois hov mes capables de la porter. Et encore, quand il faisait du veut, le porteur, si solide fût-il, était obligé de s’arrêter, de poser la hampe sur le sol. en atten dant une accalmie. Inconséquence. Tous les jours, dans les journaux qui vivent d’anticléricalisme, et où il n'est jamais question de la religion que pour la bafouer, on peut lire des « fairepart » où le classique « Muni des sa crements de l’Eglise » est souvent ac compagné du « De Prof midis » ou du « Priez pour lui » que les familles chrétiennes ajoutent volontiers à leur lettre de deuil. Cela fait un drôle d’effet. On a l'im pression d’une prière dite dans une loge maçonnique. Sans doute, les familles n’en pensent pas si long, mais il semble que les véri tables catholiques pourraient éviter cette inconséquence. D’autant que con fier un faire-part à un journal, ce n’est pas seulement lui fournir des subsides, c’est lui manifester une certaine con fiance, et c’est lui faire une réclame utile auprès des « amis et connaissan ces ». C’est même renier un peu les convictions que l’on affiche dans le faire-part. Alors... Les arbre* se vengent. Il paraît que les Ponts et Chaussées ont détruit les arbres du Rivage parce que leurs racines attaquaient la levée et en compromettaient la solidité. On a donc coupé les arbres depuis le pont du Chemin de Fer jusqu’au café Martin. Oui. mais les arbres sont en train de se venger. Leurs racines, qui n'ont plus de tronc ni de branches à nourrir, jettent partout des pousses vigoureuses. Elles ont envahi complète ment le revers du talus, qui prend les allures d'un petit bois taillis. Elles ne se ! font pas faute non plus de pousser, j quoique moins facilement, du côté des 1 perrés qu’on a voulu protéger. En som- j me, le vandalisme des Ponts n’aura servi qu'à priver les Roannais d'une promenade agréable. Pour les pigeons voyageurs. Chasseurs sachez (il convient de ne pas mépriser les plaisanteries tradition nelles) que vous 11c devez pas tirer sur les pigeons voyageurs — ni sur les pigeons domestiques, d ailleurs. Un éloquent appel est adressé à ce sujet par la Fédération Colombophile du I3r C. A. Après avoir rappelé (pie la loi protège le pigeon voyageur, qu’un « pigeon illustre » (et je trouve l'ex pression très jolie) peut valoir de 1.000 à 2.500 francs, les défenseurs des mes sagers ailés ajoutent : Il y a une raison plus convaincante et plus impérieuse encore. La bienveillance que nous réclamons de toute notre énergie, le pigeon voyageur la mérite à plus d'un titre. Il a, en effet, à son actif des états de service remarquables. L'histoire du rôle joué par le...