Extrait du journal

Le Comité exécutif du Congrès pavindien qui s'est tenu à Bombay a approuvé, samedi, à une énorme ma jorité. la résolution « Quittez les Indes » adoptée par le Comité d’étu des. A la suite de ce vote, le mahatma Gandhi, le pandit Néhru, le malana Azad, président du Congés, et qua rante leaders du Congrès ont été arrêtés. D'autres fournées ont suivi, et c’est par centaines que les partisans de l’Indépendance hindoue ont été jetés dans les geôles britanniques. Ce coup de force a déchaîné une violente agitation, que la police an glaise s’efforce de réprimer avec sa brutalité traditionnelle. A plusieurs reprises, elle a ouvert le feu sur la foule. Depuis les premiers incidents, la situation s’aggrave de jour en jour. Des trains sont lapidés, des magasins incendiés, des lignes télégraphiques coupées. On comptait déjà, à Bombay, di manche soir, 8 tués et 159 blessés. Des manifestations sont signalées en diverses villes des Indes, notam ment à Karochi, à Mysore, à Madras, à la Nouvelle-Delhy, etc... A Londres, une partie de l’opinion désapprouve la répression exercée par le gouvernement britannique, et s’inquiète des conséquences qu’elle put avoir pour la conduite de la guerre. Le parti travailliste proteste contre les arrestations et demande la con vocation immédiate du Parlement. Nouvelles victimes Bombay, 11 août. — Treize personsonnes ont été tuées et plus de 30 blessées aujourd’hui dans divers quartiers de la ville, car la police avait été obligée de tirer sur la foule plus de dix fois. Le total des morts depuis le début des troubles, dimanche dernier, est de 28 ; celui des blessés dépasse 200. Des troupes britanniques, armées de mitraillettes et des formations de police armées, patrouillent dans les zones d’émeute. En raison des Congés payés, les Magasins de Chaussures AU CHAT NOIR seront fermés du 15 au 31 août inclus....