Extrait du journal
l’honorable M. Turquet, mon ami, aient bien voulu songer à moi pour la présidence de votre séance annuelle. Il m'est particuliérement agréable de me trouver au sein de cette assemblée des premiers citoyens, je puis dire des premiers soldats de la France. N’est-ce pas, en effet, la mène devise qui est inscrite sur nos bannières : « Sauver ou |:érir », d’un côté; « Vaincre ou mourir », de l’autre? N’est-ce pas la même noble pensée qui est gravée dans le cœur du sauveteur comme dans celui du soldat ? Nous combattons le même combat, nous moissonnons les mêmes lauriers. Mais vous, Messieurs, vous êtes les impatients dont parle le poète qui, ne pouvant, ne voulant attendre l’heure de vous donner tout entiers à la patrie, recherchez le danger, le sacrifice, pour tromper en quelque sorte la soif de dévouement qui vous anime et qui vous fait grands parmi les autr.-s citoyens. Vous avez en outre sur nous, soldats, cet avantage inappréciable, que les lauriers que vous cueillez ne sont pas nécessairement, fatalement, les lauriers sanglants moissonnés au milieu des douloureux déchirements de la patrie ! Vous rencontrez la gloire en secourant, en sauvant vos semblables, au sein de cette paix qui est tellement nécessaire aux peuples, que ceux qui ont charge de gouvernement doivent la leur as surer au prix de tous h-s sacrifices, en tant que ces sacrifices ne touchent ni à l’honneur, ni à la sécurité du pays. Recevez tous mes vœux pour la prospérité de votre belle Société, fondée sur la large base de la fraternité, et permettez-moi, comme chef de l’ar mée, de vous répéter combien je suis heureux et fier de saluer en vous les représentants de cette vail'ance française, faite de chevaleresque géné rosité, d<- gai, d’insouciant héroïsme, et qui sera comme le cachet de noire vieille race gauloise, aussi longtemps qu’il y aura une France, c’est-àdire aussi longtemps que vivra le monde !...
À propos
Fondé en 1861 à Roanne sous le nom de Nouvel Écho de la Loire, l'hebdomadaire devient en 1864 le Journal de Roanne et revendique une ligne éditoriale « régional et patriote ». Toutefois, le journal collabore avec les Allemands sous l’Occupation et est en conséquence supprimé en 1944.
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