Extrait du journal

L’Alsace-Lorraine proteste. Une lettre de Mgr Ruch. Dans une lettre à ses prêtres et aux présidnts de la Ligue des Catholiques, Mgr Kuch, évêque de Strasbourg, prend le commandement de la résistance aux projets sectaires du gou vernement Herriot. Il écrit : Du sang froid: pas une faute, pas de ma ladresses. .Nos adversaires les attendent pour les exploiter. Ils s’apprêtent à dire que nous combattons la République: 11e confondons notre cause avec aucune autre; nous sommes des catholiques qui défen dons notre religion. Nous sommes accusés de combattre la France,. Personne ne s’y trompera. La vérité évidente c'est que blesser les catholiques d’Alsace dans ce qu’ils ont de plus cher et de plus sacré, c’est travailler au prolit de l’étranger, c’est faire le jeu de l’ennemi. De l’union : oublions ce qui nous sépare, ne pensons qu’à ce qui nous rapproche. Sans discipline il 11’y a que des cohues ; sans organisation il est impossible de se défendre et d’obtenir la victoire. Alsaciens d’origine et Français venant des autres provinces, hommes, femmes, jeunes gens n’ayons qu’un cœur et qu’une âme. Unis, nous sommes invincibles ; divisés nous sommes en péril. Do la rapidité : les opérations que pres crit cette lettre sont celles qui s’imposent à l’heure présente. 11 n’y a pas une minute 1 perdre. La France est une mère. Nous voudrions à tout prix empêcher des luttes douloureuses, funestes, et dont il est im possible de mesurer lis conséquences. Parlons donc bien vite, parlons tous, par lons avec respect, mais très haut. Disons à la Patrie : Tu n’as pas de 111s plus aimants, plus dévoués ; tu peux nous demander tout ce qu’un pays à le droit d’exiger de ses lils; nous ne le* refuserons jamais. Mais ton pouvoir expire là où expire le pouvoir d’une mère : contre notre foi religieuse tu n’as pas de droits. A la Patrie tout ce qui est à la Patrie. A Dieu seul tout ce qui est à Dieu. • Une tempête d’indignation. » D’autre part, l'Echo de Mulhouse écrit : Une tempête d’indignation souffle à tra vers les provinces d’Alsace-Lorraine et dans le,s cœurs se glisse une amère douleur de soucis pleins de pressentiments. Avec la France, nous portons le fardeau de l’aprèsguerre. Nous souffrons de la vie chère, nous payons de lourds impôts, nous avons le terrible souci de l’avenir et de tous les dangers qui s’élèvent au-dessus de la Fran co comme un gros nuage d’orage ; et cela durant des années et des décades pendant lesquelles il s’agit pour 1» France d’être ou de 11e pas être. Et nous, Al -ariens, sommes au premier rang pour supporter les chocs les plus terribles. Et nous devons entre temps, pour passe-temps des barbares anticlérieaux supporter les tourments de la persécution religieuse et notre croyante im putation doit être tourmentée et martyrisée dans ses sentiments les plus sacrés ! Un cri d’indignation fera écho dans tout le monde si en France le «< régime ahjiect » du Comhisme devait revivre, s’il y avait des politiciens maudits et une majorité parlementaire pour chasser du pays les fils qui sont rentrés dans leur patrie pour la défendre en sacrifiant leur vie et t nvoyi • en exil les Allés du peuple dont les pères a* frères ont versé leur sang dans l’accom plissement de leur devoir national. Même note* dans le Journal de l'Alsace, de Strasbourg : Nos frères et nos sœurs, des Alsaciens, la chair de notre chair et le sang de notre sang, on va les jeter à la porte de notre pays, parce qu’ils portent l’habit des moi...