Extrait du journal
— Un Te Deum a été chanté dans l'église Cathédrale , dimanche dernier 3 du courant, 11 heures du matin, à l’issue de la graud’messe, en actions de grâces pour la conservation des jours du Roi. _ L’affaire du pont de VEchelle a été plaidée de nouveau devant le tribunal civil de première instance de Meaux, aux audiences des 29 et 3o juin, et remise à huitaine; nous rendrons compte de la decision rendue dans cette cause importante. Un jeune homme de i3 ans, le jeune Laurent de la commune de Locelle , arrondissement de Coulouimiers, fils unique de parens aisés, doué d’un caractère vif, fut réprimandé et frappé par son père ; le lendemain matin il alla voir ses camarades et leur dit : j’ai été frappé par mon père, il ne rccdlmuencera plus; je vais me jeter à l’eau. Ses camarades s’amusèrent d’une telle résolution, la prenant pour une plaisanterie. Il s’éloigne deux, l’heure de l’école appelle tous les enfans du village, et le jeune Laurent, au lieu de s y rendre marche en sens opposé , s’approche du grand Morin et s y précipite. Après vingt-quatre heures de recherches, il fut retiré de I eau— La semaine dernière , une fille en service dans notre ville, a tenté de se suicider. Pour exécuter son funeste projet elle se rendit au bain, accompagnée d’un enfant quelle renvoya au bout de quelques temps,lui disant quelle le suivait.Quatre heures s’étant écoulées sans qu’elle sortît, on s’inquiéta ; c’est alors que l’on jugea prudent de pénétrer dans la salle de bains pensant qu.il pouvait lui e!ic suivent! quelque accident. Elle fut retirée de la baignoire sans connaissance. De prompts secours lui furent prodigués et l’on parvint facilement à la rappeler à la vie. — On nous écrit de Melun du 3o juin : v Les travaux de fondation de la culée ou du puits du pont en chaînes qui doit remplacer l’ancien sont commencés et poursuivis avec activité. Depuis deux jours les premières assises sont posées. A la place que ces premières pierres occupent, au-dessus du niveau actuel des eaux , on a trouvé des restes d’anciens pieux, qui témoi gnent qu’on bâtissait autrefois aussi solidement que de nos jours. Ces pieux ne paraissent pas avoir été ferrés, mais avoir été brûlés ou passés au feu. Ils présentaient encore assez de solidité , et trente pieds de terre les recouvraient depuis bien des années ; peut-être remontent-ils à la construction du pont, c’est-à-dire, à 15 ou 1800 ans. » L’arche du grand bras navigable de la Seine paraît à peu près déblayée ; les échafaudages sont enlevés déjà en grande partie, et tout fait espérer que bientôt elle ser^ rendue à la navigation , qui } dans les eaux basses, paraît devoir être désormais impossible par le petit bras. Le pont de bateaux sera remplacé par un pont volant qui déjà est tout disposé : un bac est également établi pour assurer les communications continuelles d’une rive à l’autre. » — Un arrêté du ministre du commerce et des travaux publics éta...
À propos
Fondé en 1833 sous le nom Journal du commerce de l’arrondissement de Meaux, cet hebdomadaire républicain et conservateur devient le Journal de Meaux après seize numéros. Il prend finalement le nom de Journal de Seine-et-Marne en 1838 avant de disparaître cent ans plus tard, en 1939.
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