Extrait du journal

L’Empereur a adressé la lettre suivante h S. Exc. le ministre des finances : « Monsieur le ministre, « Je vois avec peine que, sans cause apparente « ni réelle, on porte atteinte au crédit public « par des craintes chimériques et par la propa* galion de soi-disant remèdes à un mal qui « n’existe que dans l’imagination. Les années « précédentes, les appréhensions, il faut bien le t reconnaître, avaient quelque fondement. Une « succession de mauvaises récoltes nous forçait a d'exporter tous les ans plusieurs centaines deo millions en numéraire pour payer la quantité « de blé qui nous manquait, et cependant nous « avons pu conjurer la crise et défier les tristes « prédictions des alarmistes par quelques simples « mesures de prudence prises momentanément < par la Banque de France. Aujourd hui, com« ment ne comprend on pas que la même con« duile, rendue plus facile par la loi qui permet « d’élever le taux de l’escompte, doit suffire à « plus forte raison pour conserver à la Banque le « numéraire dont elle a besoin, puisque nous « sommes daus de bien meilleures conditions que « l’année dernière, la récolte ayant été abon« dame et l’encaisse métallique de la Banque a étant plus considérable ? « Je vous prie donc de démentir bien haut « tous les projets absurdes qu’on attribue au « Gouvernement, et dont la propagation c ée si * facilement des alarmes. Le n’est pas saris qnel” que orgueil que nous pouvons affirmer que la « France est le pays en Europe où le crédit pu-...