Extrait du journal

(Suite) Afin de réroncilier les deux adversaires politiques, M. Doublais les mil l’un piès de l’autre à table, Pour moi, il me fit l’honneur de me placer à côté de Aille Cécile. Pourquoi fus-je, à cette surprise inattendue, saisi d’un trouble q.ie je ne sus maîtriser ? Pourquoi sentis-je mes joues s’empourprer d’une rougeur involontaire ? Je m’assis machinalement, sans pouvoir me rendre compte du phénomène étrange qui se passait en moi, et c’est a peine s'il me fut possible de balbutier à ma voisine quelques phrases intelligibles. Mais sa parole enjouée ne tarda pas à venir en aide b ma timidité vaincue, et je relouvai peu b peu l’assurance que sa soudaine présence m'avait enlevée. Elle excusa gé néreusement les principes opiniâtres de son père, dont la vive agression contre un de mes amis aurait pu blesser ma susceptibilité, et elle m’assura que ces mouvements d’une humeur passagère n'avaient rien d'alarmant, et que leur brièveté égalait la rapidité de la fougue qui les avait connus. Puis, un instant après, jetant un coup d'œil obli que du côté de son père : — Que vous disais-je, ajouta-t-elle en riant, le pacte d’alliance est conclu. Effectivement M. G renard et Félix, auxquels je son geais peu en ce moment, causaient ensemble et se ver raient b boire comme d’anciens camarades galment réunis...