Extrait du journal

Une somme de cent francs ayant été allouée aux pompiers de Meaux à l’occasion des services rendus par eux lors de l’incendie qui éclata h Meaux le 21 février dans l’atelier de corderie de la promenade de Bellevue, ils déclarèrent que les cuirassiers du 8° qui avaient apporté en cette cit constance un concours si dévoué, avaient un droit égal h la récompense, et eu conséquence, ils demandèrent que la moitié de la somme leur fût offerte. Les cuirassiers répondirent qu’ils n’avaient point agi en vue d’une rémunération, et deman dèrent que la part qu’on voulait leur donner fût ajoutée au fonds de secours de la compagnie de pompiers. Ceux-ci, h leur tour, ne voulant pas être en reste, proposèrent que la somme entière fût réunie aux souscriptions pour l’armée d’Orient, ce qui a eu lieu de l’assentiment unanime des deux parts : lutte honorable de bons procédés et de générosité que nous sommes heureux de signaler. ÉCONOMIE MAL ENTENDUE. Une femme de Méry, avait, il y a quelque temps, fait écrire une lettre à Paris, pour dire qu’elle acceptait un nourrisson qu’on lui pro posait. Quoique fort peu lettrée, elle savait néan moins qu’un timbre bleu h l’effigie de l’Em pereur, collé sur une lettre la rendait franche de poi l ; aussi ayant reçu peu auparavant une lettre décorée d’un pareil timbre, elle avait eu bien soin de le détacher et elle l’avait, en femme économe, soigneusement ramassé dans son armoire pour l’employer h l’occasion. Elle ne savait pas le moins du monde, la brave femme, qu’un timbre maculé a perdu sa vertu qui ne peut...