Extrait du journal

NOTICE sur une Visite à la fabrique «le mosaïque «lu Vatican (1). Il n’est guère possible tic parler de Mosaïque, sans s’engager en même temps à parler de peinture, tant il y a d’analogie entre ces deux arts, dont l’origine et le but sont les mêmes ; et qui cependant devaient avoir une destinée bien différente. La peinture après avoir subi les modifications, que lui ont imprimées les génies Italien, Espagnol, et Flamand, est devenue un art universel connu et apprécié de tous les peuples. La mosaïque au contraire, cet art d’imitation, celle autre peinture exécutée avec la pierre et le marbre, est restée dans le pays où elle avait reçu assez de perfectionnement, pour qu’on pût dire qu elle y était née. Aussi dans l’histoire de l’art, le souvenir de la mosaïque est inséparable de celui de l’Italie, de cette contrée assez malheureuse pour se voir enlever l’un après l’autre, tous les chefs-d’œuvre qui la décoraient, et dont la source est tarie. C’est probablement à la présence en Italie de tant de trésors, que la mosaïque, dont le rôle est avant tout de traduire, sous une forme inaltérable, ce qu’a produit la peinture, doit la faveur dont elle a joui jusqu’à présent dans ce pays. En France nous ne connaissons guère la mosaïque, que par quelques fragments antiques, qui se trouvent dans nos musées, et par ces plaques légères qui ser vent à la toilette des dames : encore ignorons nous complètement comment se fait le travail de l’artiste en mosaïque. Les procédés sont assez minutieux 11 ) Lue à la séance de la Société d’agriculture, sciences et arts de Meaux, du 26 septembre 1857....