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Journal de Seine-et-Marne, 28 janvier 1834

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Journal de Seine-et-Marne
28 janvier 1834


Extrait du journal

près de moi. Du tabac en poudre ne lui servait point à poivrer son potage : c’est ce qui m’arrive cinq fois surhuit.il ne sucrait pas son café de moutarde; c’est ce que je fais dix fois sur douze. Il ne.... Oh ! grand Dieu 1 Dernièrement, ma bonne grand’mère s’endort près de sa table en tricotant des bas ; je m’aperçois qu’elle a la roupie et que la chandelle a besoin d’une opération. Tout à coup, con fondant en idée les deux objets , je saisis les mouchettes et j’attaque si vigoureusement le nez de ma vénérable aïeule, que, sans y voir plus clair, je l’aurais fait crier impitoyablement jusqu’au jugement dernier, si un vigoureux soufflet ne m’eût mis en présence de trente-six chandelles sur lesquelles je ne comptais pas. Une infinitéde réprimandes de cette sorte me corrigeraient peut-être : je vous en supplie, quand vous me rencontrerez, ne me les épargnez point ; vous me rendrez service. L’autre soir, en sortant de je ne sais où , je m’arrête pour regarder un Paillasse qui portait une longue masse de fer en équilibre sur son menton. Le lendemain, à la revue, au moment du: Portez armes ! me rappelant le tour de la veille, je faillis avaler mon fusil par la baïonnette. Heureusement j’en fus quitté pour une semonce en considération de ma bêtise. Tous mes voisins m’ont vu demander du sucre chez le char bonnier et du lait dans mon chapeau. J’ai joué au billard, tout seul, pendant des heures entières ; on trouvait sur le tapis, les morceaux de bouteilles que j’y avais cassées ; c’étaient des frais à n’en plus finir. r Mon médecin m’a traité pour avoir bu jusqu’à la dernière goutte , l’eau, l’huile et les mèches de ma veilleuse. Certain jour de l’an, je rendis mes visites avec une feuille de chou sur la tête, après avoir plongé ma perruque dans le pot au feu. Une fois je reçus plus de coups de canne qu’un homme moins patient n’en eût enduré. Mon meilleur ami était en dispute^*' assourdi par les cris des interlocuteurs, je m’emparai d’uiJé dame que je serrais à l’étouffer, en m’écriant : Vieps, clçq...

À propos

Fondé en 1833 sous le nom Journal du commerce de l’arrondissement de Meaux, cet hebdomadaire républicain et conservateur devient le Journal de Meaux après seize numéros. Il prend finalement le nom de Journal de Seine-et-Marne en 1838 avant de disparaître cent ans plus tard, en 1939.

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Données de classification
  • chanson
  • lordier
  • rousselle
  • la bruyère
  • meaux
  • paris
  • collège de meaux