Extrait du journal

Les observations que les bureaux de la seconda Chambre des Etats-Généraux viennent de faire sur les lois de finança sont en assez grand nombre; il y en a , entre autres, que le gouvernement a cru ne pas devoir laisser sans réponse. On a dit que puisque le Roi n'avait point encore reçu la réponse de la conférence & la note qu'il lui avait adressée en avril dernier (telles avaient été les paroles du discours royal ), et dans l'espoir que cette réponse viendrait combler les vœux du pays avant la fin du service pour lequel on avait demandé les 19 millions de florins, on aurait désiré ne pas voir figu rer dans la même loi les 8 millions 400,000 florins, pour paiement de la part de la Belgiquo dans la dette , avec les crédits extraordinaires de guerre et de marina. D'autres bu reaux ont demandé que Ton remît le vote sur ces lois jus qu'à ce que le gouvernement soit en mesure d'annoncer au pays quoique chose de plus positif. D'autres bureaux enfin ont désiré que le gouvernement ne présentât des lois de crédit que pour la moitié da Tannée, sauf à demander l'autre moitié plus tard, si, contre le vœu de la nation, vers cette époque, les circonstances exigeaient une continuation de ces énormes sacrifices. Il y a dans tout cela des symptômes de mécontentement qui tôt ou tard ne manquera pas de se manifester dans la Chambre. Aussi le gouvernement dans ses réponses se re tranche, comme à l'ordinaire, derrière la crainte que le crédit national ne pourrait que souffrir, en introduisant dans les projets de loi les chaugemens voulus par les bureaux ; il savait que c'était là le meilleur moyen de faire concourir la Chambre au désir du gouvernement, pour le moment du moins; et tout fait croire qu'il y réussira. Ou remarque que depuis quelque temps on fait partir beaucoup de'troupes pour nos indes-Orientales; on dit qu'il est question d'une nouvelle expédition dont le but n'est ce pendant point connu....