Extrait du journal

On mande de Londres ; Les journaux du .soir émettent en général l'avis que si aucune transaction n'intervient, en tre les Etats-Unis et l'Angleterre au sujet de l'échéance du 15 juin, la Grande-Bretagne se résoudra à payer. Cette interprétation des in tentions gouvernementales est certainement pré maturée. Le cabinet n'a pris aucune décision, étant donné que Sir Ronald Lindsay continue de négocier à Washington, ce qui donne d'ail leurs naissance à toutes sortes de bruits contra dictoires. Un communiqué de 'la Maison Blanche a dé menti hier les informations de presse suivant desquelles le président Roosevelt envisagerait une réduction des paiements. A la Chambre des Communes, M. Nevillé Chamberlain a re fusé de faire aucune communication sur le pro blème des dettes. Nôtres correspondant de Londres nous écrit : L'impression générale est que tant que la question des dettes n'aura pas été réglée d'une façon quelconque, il sera impossible aux pays débiteurs des.Etats-Unis de trouver ù-la situa tion économique mondiale un remède et aux problèmes qu'elle soulève, une solution. Deux choses J'inquiètent et, tout au moins, la décon certent : c'est de 11e savoir exactement ni même approximativement quel est le programme du gouvernement en vue de la Conférence et quelles sont ses intentions en ce qui concerne le paye ment ou le non payement de 29 millions redus à l'Amérique le 15 juin. On se demande si, comme en décembre, le gouvernement ne fera connaître sa décision qu'au dernier moment. Cela parait d'ailleurs très probable, parce que, comme il y a six moi%s, le ministère est divisé sur cette question : les uns sont en faveur de payer, quoi qu'il en coûte, les autres voudraient...