Extrait du journal
hontoyant : « Voyez ma vertu l » Ils ne sont guère beaux, le frère et la sœur, mais ils sont de bonne venue et de belle composition ; et puis le poète est habile ; il sait son métier mieux qu'homme du monde ; il croit aux contrastes, et plus son Beaudrille est uu Vantard, plus sa fille majeure est une beau té sur le retour du retour, plus il va nous montrer de simplicité, d'innocence et de charme autour du vrai jeune homme, à côté de la vraie jeune fille, l'aimable enfant, en piètre parure et brillante de mille attraits ; « un barbare l'eût aimée ! » et que ce mot-là est bien de Molière amoureux. Hélas ! cette fillette, la vraie héroïne de notre heureuse comédie, est orpheline, elle est pauvre, elle a pour coiffure une cornette et pour habit une méchante petite jupe d'une simple fulaine! Ici nous parlons deNanon la petite servante ; elle est toute semblable à ces esclaves de la comédie antique, es claves au premier acte , filles d'un roi à là dernière scène! On dirait une figure em pruntée à l'Art d'aimer, d'Ovide. Il est latin, M. Mallefille, il a bien lu Plaute et Térence, et de même qu'à force de contem pler les belles statues du Louvre il en reste au dessinateur un goût vraiment athénien, à force d'étudier les belles œuvres du théâtre ancien, les poètes modernes y gagnent une forme alerte et charmante, un je ne sais quoi dé très vif et de très intéressant. Surtout on gagne à ces contemplations un vrai style, un grand art d'écrire, une forme excellente et celte fillette de la comédie de M. Malle fille, la petite Nanon, grâce à tant d'esprit, si bien dit, devient tout de suite, unique ment, la cheville ouvrière de cette action dramatique. Il y avait véritablement une nouveauté à poser Nanon, la servante, et non pas MllO Adèle, l'amoureuse, au beau milieu delà comédie. Elle en fait tant, elle en dit tant, cette fille qui cherche et qui [ n'est pas, Dieu merci, une chercheuse d'es-...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
En savoir plus Données de classification - mallefille
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