Extrait du journal

ne peuvent pas le refuser; mais nous nous félicitons que, dès aujourd'hui, M. Gavaignac offre le sien. On ne peut, sur bien dos points restés obscurs, être édi fié que par ces témoignages, qui nous paraissent nécessaires, sans parler do quelques autres qui se raient très utiles. Ce n'est pas que, jusqu'à ce jour, les témoignages aient'.manqué. Ils se sont, au con traire, multipliés dans la presse et à la tribune, quelquefois par simple affirmation, et quelquefois aussi par des commencements de preuves dont l'exactitude restait à être contrôlée. Malheureusement, aucun contrôle n'était possible, ni de la part du public qui lisait des interviews dans les journaux, ni même de la part de la Chambre qui entendait des discours, ou môme en faisait afficher. La Cour de cas sation a précisément les moyens de comparaison et de contrôle qui ont fait complètement défaut jusqu'à ce jour, etf c'est pour cela que l'opinion a mis sa con fiance en elle. Il importe de ramener àfcno exacte mesure des faits qui ont été souvent dénaturés ou exagérés, et, ne fût-ce que comme instrument de préçision, la Cour offre des garanties qu'on aurait cherchées en vain auprès des Assemblées politiques. Au point où nous en sommes, on ne peut avoir qu'un désir, celui de la pleine et entière lumière, et on se rait en droit do croire qu'elle n'aurait pas été faite si les cinq derniers ministres de la guerre n'étaient pas appelés à dire sur quoi ils ont appuyé leur opinion. Qu'on les interroge donc. C'est le vœu de tous les bons citoyéns, qui n'ont, en cette « affaire », que la passion de la justice et le sopei de l'apaisement....