Extrait du journal

Son influence va se monnayer. Nous avons tort de paraître plaisanter. .Ce sont ces pratiques qui nous perdent. Elles tuent la confiance, elles découragent îe contribuable qui voit son argent tbmbèi1 ironiquement dans le puits comme l'an neau de Mélisande. Dès ce matin, le cours de la livre reprend sa marche vers la hausse, parce que l'opinion ne croit, ni en France, ni ailleurs, à une amélioration du rable de nos finances. Les causes qui nous ont amenés au bord de l'abîme ne cesse ront pas d'agir parce que trois ou quatre milliards de plus auront été arrachés aux bourgeois. Les trous sont d'avance dans l'étoffe. Pour être bien sûre de créer de nouvelles sources de déboires, la Chambre a imaginé au pied levé deux monopoles, qui commenceraient par demander, le ministre des finances l'a en vain fait re marquer, une énorme mise de fonds. Comment se les procurer, alors que tout emprunt d'Etat se heurte à une défiance croissante ? Ce n'est pas à crédit que l'Etat trouverait du sucre et du pétrole, ou ce crédit dévorerait et, au delà, tous les bénéfices que les badauds voient déjà tomber du ciel comme les alouettes toutes rôties des contes bleus. Au lieu de perpé tuer ce système de mirages et de verbiage qui a « fait ses preuves », on peut le dire, il faut résolument en prendre le contre pied : ne dépenser que ce qu'on a, écono miser sur tout ce qui n'est pas vital, amé nager l'impôt en vue de son meilleur ren dement et non en vue de pénaliser ceux qui travaillent, qui possèdent, qui ont eu foi dans les vertus d'épargne et d'ordre .chères à la France du passé. Le Sénat n'ignore pas que nos finances ne se restaureront pas si l'on ne restaure en même temps les principes dont l'aban don nous a conduits à la ruine. Mais il faut d'abord que l'opinion soit éclairée sur les fautes commises et sur les remè des à y apporter. Elle ne l'est pas encore. Elle est inquiète, elle n'a pas encore com-...