Extrait du journal

J'énonce une certitude lorsque j'affirme que l'Europe n'est pas concevable sans la France, et qu'une Europe nouvelle ne peut être durable et solide qu'avec une France consentante. « DANS LES VILLES, DES FRANÇAIS SOUFFRENT... » Vous trouvez parfois Insupportables certains règlements. Vous estimez que certaines mesures sont mal fondées. Je vous demande de mieux comprendre nos difficultés. Vous avez la charge d'assurer le ra vitaillement ; ce que Je vous demande, c'est d'accomplir ce devoir que vous avez envers la nation. Dans les villes, des Français souffrent, des enfants, des vieil lards. Ne laissez pas gaspiller le blé, n'en donnez pas à votre bétail, n'en vendez pas au marché noir, ne faites pas de pain blanc. Dressez-vous contre l'abatage clandestin. Les tickets risquent de ne pas être honorés dans les villes si les services du ravitaillement ne reçoi vent pas de vous ce qu'ils sont en droit d'en attendre. Considérez que ce qui vous est demandé, parfois à des prix qui ne sont pas toujours aussi rémunérateurs que Je le voudrais, est une forme de l'impôt, une forme du sacrifice que tous les Français doivent consentir en ce mo ment au pays. * LA CORPORATION DOIT MERITER SES TITRES DE NOBLESSE La corporation doit mériter ses titres de noblesse. «L'effort qui vous est de mandé aujourd'hui doit être le gage de la plaqe éminente que vous devez prendre demain dans la vie française. Car il faut que vous songiez aussi à l'avenir. Autant Je suis sûr que si les AngloAméricains gagnaient la guerre, et pour les raisons que vous exposait tout à l'heure M. Cathala, il rendraient à la glèbe malheureuse le paysan de chez nous, et ce serait pire encore si le bolchevisme l'emportait —, autant Je suis sûr que dans une Europe nouvelle notre paysannerie aurait les moyens d'assurer sa prospérité ; et ceci d'autant mieux qu'elle saurait mieux s'orienter vers des productions de qualité. Nous n'avons rien à redouter d'un avenir européen où la France saurait librement trouver sa place. Je connais bien la paysannerie fran çaise. Je crois en les vertus ancestrales et terriennes de notre race, et c'est parce que j'y crois que Je suis sûr que la France trouvera la vole de son salut. Cette péroraison fut accueillie par une longue ovation de l'assistance. La séance de l'après-midi Au cours de d'après-midi, les syn dics de la corporation se sont réunis on commission pour examiner les pro blèmes à l'ordre du Jour. Ces commissions poursuivront de main leurs travaux et mercredi le» ■ conclusions de leurs rapporteurs se ront examinées eu réunion plénière. (0.F.1.-Havasl....