Extrait du journal

libérales; mais chacun sait lort bien qu'elle ne possède pas au même degré les sympathies de la majorité actuelle. On pourrait même soutenir que si la loi sur l'enseignement supérieur n'avait pas été votée il y a six mois, elle ne le serait pas aujourd'hui. Dans cet état des choses et des opinions, la nécessité d'une transaction ne s'impose-t-elle pas aux esprits modé rés? Ne vaut-il pas mieux abandonner la partie de la loi qui a excité les répugnan ces les plùs*vives et dont les avantages sont le plus contestables, plutôt que d'ex poser la loi tout entière à une réaction de l'opinion publique ? Le gouvernement a cru devoir prendre l'initiative de celle transaction ; et, bien qu'il nous eût paru préférable de laisser intacte une loi si fraîchement volée, nous ne pouvons l'en blâmer. D'ailleurs, le changement de cette portion de la loi faisait partie du pro gramme du nouveau cabinet. Nous savons que l'honorable ministre de l'instruction publique est un esprit libéral, dans la bonne acception du mot, et nous som mes persuadés qu'il n'a aucune envie de rétablir le monopole universitaire tel que nous l'avait légué le despotisme centralisa teur de l'Empire. Nous avons confiance dans ses intentions, et nous ne pousserons pas l'intransigeance jusqu'àlui demander tout ou rien en matière de liberté d'enseigne ment. Dussent l'Univers et l'Union se voi ler la face, nous abandonnerons le droit de conférer des grades pour conserver la liberté d'enseigner. Peut-être serions-nous moins disposés à transiger, si les partisans des j urys mixtes s'étaient mieux appliqués à dissiper les doutes que les débats précédons nous avaient laissés sur la supériorité de ee ! système. Mais quoi ! nous venons de relire dans le Journal officiel le compte-rendu ; de la séance d'hier, et quels argumens dé- 1...