Extrait du journal

On lit dans la Presse de Vienne du 29 septembre : « La diplomatie française déploie depuis quelques jours mie activité extraordinaire. Elle ne fait pas seulement des représentations à Vienne et à Londres, elle tente môme tout ce qui est possible à Saint-Pétersbourg. C'est ain une nous apprenons que l'Empereur des Fran çais a fait dans; les derniers temps encore un essai pour s'entendre avec l'empereur Alexandre. » La dernière mission dont eut .à s'acquitter le duc de Montebello, qui a quitté Saint-Péters bourg maintenant, -a été n'offrir encore une fois un Congrès àla Russie, sous la condition d'une révision des traités de Zurich et de Paris. » Ce dernier traité, insinuait l'ambassadeur de France, serait revisé dans le but d'en effa cer les conséquences de la guerre de Crimée, si onéreuses et si humiliantes pour la Russie. Mais il paraît que cette offre séduisante môme ne détermina pas la Russie à accepter le Con grès, l'armistice continuant en môme temps d'être considéré par la France comme la con dition préliminaire et indispensable de ces conférences. » Les détails que le duc de Gramont-a man dés à Paris à ce sujet paraissent avoir con vaincu l'Empereur des Français que la Russie est résolue a laisser arriver les choses aux der nières extrémités, et que, par suite, il ne reste d'autre moyen que l'emploi de la force si l'on veut faire quelque chose pour la Pologne. » C'est dans ce sens aussi que les représen tai de la France à Vienne et à Londres pré sentent la situation. La France, disent-ils, doit renoncer pour l'hiver à toute tentative directe de résoudre la question polonaise ; mais elle ne se dissimule pas qu'au printemps la guerre sera inévitable. La France est prête à s'entendre, eu vue de cette éventualité, avec les puissances qui ont agi de concert avec elle jusqu'ici, no tamment avec l'Autriche,...