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Journal des débats politiques et littéraires, 3 septembre 1838

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Journal des débats politiques et littéraires
3 septembre 1838


Extrait du journal

» Il est à croire que, par sa partialité, le ministère actuel est des tiné a voir crouler entre ses mains l'une des deux industries à la rivalité desquelles il a si puissamment contribué en s'emparant, a 1 avant-dernière session, d'une proposition qui détruisait l'har monie d'un projet de loi, lequel semblait devoir concilier tous les intérêts , puisqu'il tendait à ramener l'équilibre entre deux produits également français et qui ont droit à la même pro tection. » Nous ne terminerons point, M. le ministre, sans vous expri mer la surprise que neus éprouvons en ce moment par l'intention ou vous paraissez être de soumettre au conseil supérieur du commerce la question de l'exportation directe à l'étranger des sucres de nos colonies. » Les colonies ne sont pas seules à souffrir de la crise actuelle : vous n ignorez pas qu'elles sont redevables de sommes énormes a la métropole; que le nombre de leurs créanciers est immense, et que ces créanciers habitent les ports de France. Du momeut ou elles pourront exporter leurs produits à l'étranger, n'est-ce pas compromettre le sort de ces immenses créances? » Comment le trésor remplacerait-il la perception qui vien drait a lui manquer? Serait-ce par une augmentation d'impôt sur I industrie du sucre indigène, qui déjà élève de vives plaintes pour une taxe qui ne l'a pas encore atteint ? » Eu détruisant d'un seul coup un système suivi depuis si long temps , comment entendez-vous le remplacer? quelles sont les compensations que vous offrirez à notre activité, au besoin de travail qui tourmente la société actuelle? Votre nouveau plan a t-il été élaboré convenablement ? Est-il le fruit de longues et mures méditations ? » Nos paroles sont graves et sévères ; mais le commerce ma ritime ne peut s'empêcher de voir en vous, M. le ministre, le dé tenseur du suere de betterave, et nous nous exprimons au nom fL s' PmSMns et si grandement compromis, que toutes considérations doivent se taire pour ne faire place qu'à la vérité. » Nous sommes avec respect, etc. » (Suivent les signatures.)...

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

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