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Journal des débats politiques et littéraires, 4 mars 1935

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Journal des débats politiques et littéraires
4 mars 1935


Extrait du journal

correspond avec celles-ci et reçoit les rele ; vés de' situation, -et leur donne directe ment des ordres. Les comptes courants du Trésor à la Banque de France et à la Banque d'Algérie font bien, partie de l'encaisse du caissier payeur central, mais ce comptable ne suit pas lui-même les comptes de ces banques. C'est le direc teur du Mouvement général des fonds qui l'avise, et dans - la mesure où il le juge utile, des opérations effectuées, en lui donnant ses instructions pour les écri tures à passer. Quant aux dépôts dans les banques coloniales- et étrangères, ils ne font l'objet, à la caisse centrale, que des comptes de trésorerie, tenus suivant les indications données par la direction du Mouvement général des fonds. Ces faits exposés; le rapport de la Cour des comptes conclut ainsi ; « Il résulte de cet état de choses que le directeur du Mouvement général des fonds dispose, sans contrôle, des comptes courants du Trésor et qu'il peut procé der à de véritables paiements, par ordres directement passés aux banques, sans que le caissier payeur central sôit avisé. Des opérations peuvent rester ainsi, un temps assez long en dehors de toute écriture dans la comptabilité du Trésor, ne Se tra duisant que par des discordances entre le solde du compte courant dans les ban ques et à la Caisse centrale. » Le rapport cite en exemple les provi sions constituées dans les banques étran gères, pour lesquelles la reprise, dans les écritures du Trésor des opérations faites pendant et après la guerre, a demandé de très longs délais, dépassant souvent plu sieurs années. " : • • . . -• Toute personne qui possède quelques notions de comptabilité sait qu'un caissier central, qui doit tenir compte de tous les avoirs de l'établissement où il occupe cette j fonction et des sommes qu'il doit payer, rie devrait pas ignorer les avoirs qui sont à l'actif de sa maison dans les banques. Tout au moins la comptabilité centrale doit-elle l'aviser des relevés de ces comp tés extérieurs dans les plus courts délais possibles. Or nous venons de voir qu'il i n'en; est- pas ainsi. Voilà qui peut,' en effet, étonner. «Il n'existe, constatait [ Léon Say, en 1888, dans la comptabilité publique - française, aucune écriture pour r su'iVre les comptes de l'Etat avec ses créanciers ou ses débiteurs. Il en résulte que le bilan de l'Etat est remplacé par celui du Trésor. » On peut voir que cette vue était plutôt optimiste. L'Etat, ajou tait Léon Say, agit comme un industriel qui n'aurait pas de comptabilité chez lui, et se bornerait à dresser son bilan d'après les chiffres du banquier chargé de ses mouvements, de fonds....

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

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