Extrait du journal
Les révolutionnaires demandent le désar mement des ligues qui ' ne sont pas révolu tionnaires. En attendant, ils ont leurs bandes armées, et qui se servent de leurs armes quand l'avantage numérique leur permet d'être les plus forts. La déplorable collision qui s'est produite hier, au -Pecq, entre came lots du ror et communistes, a causé mort d'homme. Un camelot du roi, jeune étudiant de grande espérance, a succombé à la suite de coups reçus à la tête. Il est probable que ces coups n'ont pas été mortels par un malheureux hasard. De telles escarmouches, qui tendent à se multiplier, sont un signe de brutalité qu'on ne. saurait approuver ni excuser de personne. Nous avons toujours déploré que les libertés publiques ne soient trop souvent qu'un prétexte à manifestations violentes, qui en appellent d'autres. Mais l'audace est vraiment trop forte quand les professionnels de l'émeute réclament la dis solution des organisations de défense natio nale et sociale. Les malfaiteurs aussi deman dent qu'on licencie les gendarmes. Les graves incidents qui se sont, hier éga lement, produits à Lille, ne s'expliquent pas par une querelle entre jeunes gens de pro pagandes opposées. C'est délibérément, sys tématiquement, que les manifestants du Front commun soc.ialo-communiste ont provoqué et assailli les forces de police. C'est un député, un adjoint au maire de Lille, qui a donné la consigne de passer outre aux objurga tions du commissaire central, invitant les manifestants à remettre dans leur gaine les drapeaux rouges sur la voie publique. Il en est résulté un corps-à-corps avec les agents et les gardes mobiles. La police est arrivée à rétablir l'ordre, mais il y a eu des blessés. Le tout a fini, comlme il eût été bien simple de commencer, par un meeting, où l'indigna tion et le pathos ont eu tout le loisir de. couler à pleins bords, ce qui vaut toujours mieux que de faire couler le sang. Le Populaire se bat les flancs, 'ce matin, pour dramatiser les choses. « La garde mo bile, dit-il, est lâchée sur les hommes qui criaient : A bas la guerre ! » En quoi consiste le fait pour la garde mobile d'être lâchée sur le peuple ? Notre confrère, un peu embarrassé, écrit ; « Tous ces gardiens de l'ordre étaient là sévères et provocants. » Les manifestants, qui forçaient le premier barrage, n'étaient, bien entendu, ni sévères ni provocants. » Us étaient de simples agneaux, tellement pacifiques qu'ils cher chaient à enlever aux gardes leurs mousque-...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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