Extrait du journal

La crise viticole,' dont on sait la . gravité, provoque.nombre de propositions tendant à y remédier.-. Nous;avons déjà .eu l'occasion, de montrer que, plusieurs d'entre elles au raient des répercussions fâcheuses sur la vie économique oit financière du pays et seraient sans grand effet sur le marché des vins. Tel est le cas de la proposition qui tend à abais sër les tarifs de- chemins de fer concernant les vins,' sous le prétexte qu'ils seraient pro hibitifs. Gomme tant d'autres affirmations, celle-là est contredite par les faits. Les "statistiques font ressortir une- augmentation des trans ports de vins, puisque les quantités soumises au droit- de circulation ont atteint, 26 millions d'hectolitres d'octobre 1922' à avril 1923, con tre 25 millions seulement pendant les mois correspondants de la campagne précédente. L'augmentation s'est 'pourhlivie depuis lors. Lés tarifs ne sopt donc pas prohibitifs. ..D'autre part, le prix du transport par che min de fer n'intervient dans le prix d'un litre de vin que pour 15 centimes au maximum pour les plus longues distances, c'est-à-dire pour très peu de chose irai" rapport au prix .du litre de vin .qui atteint 1 fr. 50 et davan tage. Si l'on réduisait, les tarifs de transport de 30 %, comme on l'a demandé, 011 obtiendrait une réduction, au maximum, d'un sou par litre. Est-ce cela qui ferait augmenter la con sommation, si tant est que cette réduction ar rive jusqu'au consommateur? En revanche, cette diminution de recettes accroîtrait de 150 millions le déficit des réseaux, qui a at teint r.200 millions en 1922 et dépassera vrai semblablement cette somme en 1923. Ici, on le voit, on aiirait une répercussion fâcheuse sur les recettes des chemins de fer. Une rupture économique avec l'Espagne amènerait, aussi des conséquences fâcheuses. Le rapport de la Compagnie du Midi à ses actionnaires pour l'année 1922 signale à plu sieurs reprise l'influence néfaste.de la, rup ture des relations commerciales avec l'Es pagne. •...