Extrait du journal

mieux. n sait également que les politiques allemands et leurs alliés attendent avec une impatience haletante les résultats de la révolution russe, qu'ils ont mis en elle tou tes leurs espérances, et qu'il comptent tirer profit des erreurs delà démocratie, comme ils ont tiré bon parti des trahisons de la bu reaucratie tsariste. Pour eux, c'est là en ce moment la grande inconnue. Stockholm est le phare vacillant qui attire leurs regards. Chose paradoxale, après avoir combattu le socialisme de toutes ses forces, la classe dirigeante prussienne I met en lui tous ses espoirs, en se deman dant avec effroi de quel prix il faudra payer ses services. Mais on compte bien, une Ibis la guerre terminée, trouver encore assez de soldats fidèles pour fusiller les «camarades» trop exigeants. Et en attendant que les naïfs du socialisme européen préparent un terrain favorable à une paix allemande, on répand chez les adversaires, grâce à l'éton nante complaisance de leurs journaux, des bruits propres, à aplanir la voie aux singu liers diplomates de la socialdémocratie, en effrayant les peuples ennemis, en déprimant leur moral....