Extrait du journal

pour se convaincre que la hausse de l'es compte allait devenir inévitable, à moins que l'on n'autorisât ce grand établissement financier, notre seul pourvoyeur de monnaie depuis l'établissement du cours forcé, à dépasser la limite légale de 2 milliards 400 millions qui a été signée à ses émissions. Après s être élevé successivement dans la dernière quinzaine de 80, puis de 93 millions, le montant de ses billets en circulation a at teint 2 milliards 289 millions. Il était donc manifeste que la limite légale allait être franchie, si la Banque avait continué sur le même pied ses escomptes et prêts sur valeurs mobilières. Que pouvait-elle faire et qu'a-t-elle fait ? Elle avait le choix entre dëux expédiens. Elle pouvait resser rèr ses escomptes, c'est-à-dire diminuer la quantité de »»P»Pler j™ échange dus valeurs qu ta sont offertes, sans élever le u»- „ compte ;ou bien elle pouvait ce qu -, vient de faire élever le taux de l'es- 1 compte, en laissant ainsi au commerce le soin de réduire son offre de valeurs es comptables en échange des billets de banque. De ces deux procédés, c'est le premier qui est le plus populaire ; mais, est il nécessaire de le redire? c'est le second qui s'accorde le mieux avec l'intérêt bien entendu du monde des affaires. En effet, quand une banque resserre ses escomptes sans en augmenter le taux, qu'arrive-t-il ? C'est que les négocians dont elle continue à prendre le papier jouissent de l'avan tage d'avoir de l'argent à bon marché, tandis que ceux dont elle n'accepte point ou dont elle réduit les borde reaux ne peuvent plus obtenir d'argent à aucun prix. Au contraire, lorsque la Ban que élève son escompte, les se réduisent d'eux-mêmes, on présente moins de valeurs à l'escompte, en se contentant sous ce rapport du strict nécessaire, et il n'y a point de privilégiés. On ne peut donc blâmer la Banque d'avoir em ployé ce procédé, qui est maintenant con sacré par l'expérience et qui a pour lui l'autorité de tous les hommes compétens....