Extrait du journal
à cette discussion, elle n'a plus qu'un in térêt historique, et nous croyons plus utile de regarder devant que derrière nous; mais on imagine sans peine tous les reproches que se renvoient les adversaires d'un camp à l'autre, et combien d'amertumes se ré veillent avec les souvenirs évoqués. C'est vous, centre droit, qui avez fait échouer la monarchie, dit M. de Laßochette.—C'est le roi qui s'est dérobé et qui a tout perdu, répond M. Callet, et l'honorable député de la Loire ajoute en termes formels : «Décrier » aujourd'hui la république, c'est démolir » le toit peut-être bien fragile qui nous » abrite'encore. Parler de monarchie, c'est » travailler au profit du césarisme. » On voit, par ces paroles d'un monarchiste sincèrement rallié à l'œuvre constitution . nelle du 2b février, d'abord qu'un grand nombre de membres du centre droit se confondent maintenant avec nous, ensuite qu'ils sont profondément séparés de la droite royaliste : la fusion défaite à droite s'est reformée à gauche, et, si l'on cher che vainement à la détruire à gauche, il serait bien plus difficile encore de la re constituer à droite. Voilà, en quelques mots, toute la situa tion : nous y trouvons de nombreux sujets de satisfaction et d'espérance. .Que nous importe aujourd'hui de perdre l'alliance des radicaux de l'extrême gauche ? Nous nous allégeons, en la perdant, d'un poids inutile et compromettant : plus on nous répétera, même avec des intentions iro niques, que M. Madier de Montjau et M. Naquet ne sont pas avec nous , plus on nous rassurera. N'avons-nous pas M. Callet, M. d'Haussonville et leurs amis? Perdons-nous quelque chose au change? Nous ne pouvions plus ni faire ni désirer de nouvelles conquêtes à gauche ; à droite, c'est autre chose, et les conquêtes à droite, nous en faisons tous les jours. Quoi de plus naturel? Nous étions séparés du centré droit par l'espérance que con servait le centre droit, et que nous n'avions plus, de restaurer la monar chie constitutionnelle et parlementaire. Lorsque le centre droit a perdu cette espé rance à son tour, que devait-il faire, sinon se réunir à nous? Il ne suffit pas de répéter avec M. de La Rochette la phase confiante...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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