Extrait du journal
viron des charges énormes imposées à nos finances, ies frais de la guerre et un certain nombre de services civils ex traordinaires continuant à être dotés au moyen de crédits provisoires. Nous ne sommes donc pas, tant s'en faut, rentrés entièrement dans la procédure budgétaire des temps normaux. Mais enfin, un progrès sérieux est déjà réalisé. C'est beaucoup d'avoir mis sur pied une loi qui contient l'état des dépenses ordinaires prévues jus qu'à la fin de l'année et qui y pourvoit au moyen de ressources autres que des res sources d'emprunt, qui notamment assure par le produit des impôts le service de toute la dette publique consolidée. Pour atteindre ce résultat, il a fallu, comme l'a dit hier M. le ministre des finances, « un grand effort de prévoyance et de sincérité » dont il a modes tement félicitéfa Chambre,mais auquel il a contribué pour une très large part. Certaine ment, s'il n'avait pas insisté avec une re marquable énergie, comme il l'a fait en maintes circonstances, pour résister à cèr taines fantaisies radicales et socialistes, et notamment pour combattre l'opposition acharnée d'une partie de l'assemblée à toute augmentation des contributions indirectes, Féqttilibre encore assez, précaire établi entre les recettes-et les dépenses aurait été rem énorme déficit. Pour mesurer l'effort fiscal accompli depuis le dépôt du projet de budget, c'est-à-dire depuis le milieu de novembre de l'année dernière, il faut, à la série des impôts établis par la loi du 31 décembre 1917, ajouter celle des taxes nouvelles inscrites dans le projet de loi qui vient d'être adopté hier par la Chambre, et se rappeler que l'évaluation du produit de ces deux séries de réformes fis cales, évaluation d'ailleurs assez incertaine, s'élève environ à un milliard et trois quarts pour 1918, et plus d'un milliard pour les années suivantes. On ne peut donc que reconnaître l'efficacité du travail accompli dans ces quelques mois,tout en se disant que le total des crédits figurant au budget par tiel de 1918 n'est encore que de S milliards 366 millions, que ce chiffre sera sûrement insuffisant dans la réalité, que nos budgets normaux d'après guerre le dépasseront de plusieurs milliards, et que par conséquent ce serait une illusion de s'imaginer que la liste déjà si longue de nos augmentations d',impôts est à la veille de se clore....
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
En savoir plus Données de classification - henry bidou
- ainval
- hamel
- pécuchet
- flaubert
- midas
- frandji
- neil lyndon
- roumanie
- avre
- grivesnes
- montdidier
- france
- somme
- finlande
- la somme
- alle
- paris
- isis
- commission européenne
- eglise catholique
- sénat
- 1c