Extrait du journal

Le 6 janvier, fête de l'Epiphanie, jour des Rois, clôt la période-des fêtes qui cé lèbrent Noël et le commencement d'une nouvelle année. A cette date, il est encore permis, à son choix, de se livrer aux exa mens rétrospectifs que suggère une fin d'année, ou de profiter de la liberté que_ donne un temps de vacances. Selon son goût, on peut se redresser ou se détendre, faire le moraliste ou faire l'enfant. Nous touchons h la lin du temps privilégié; le jour des Rois est le dernier délai pour les. visites du jour de l'An, le dernier terme pour les étrennés retardataires. Passé ce temps, on peut encore mettre des cartes chez les indifférons, et même leur faire des cadeaux ; mais —que les paresseux le sachent la consécration du calendrier manque absolument à ces sacrifices. Quant à mon choix est fait, et, pour celte fois, je tiens à ne m'occupcr que de petites choses de petites gens. Je ne suis nullement terni d'abuser de l'occasion pour passer en revue 4?s grands événemens de l'année qui vient de finir. Les désastres ont été grands. J! ne Jui a été donné de rien terminer, et sur toutes les grandes Scènes politiques le rideau de 4866 s'est baissé sur des drames inache\és. Eu Allemagne, en Italie, au! Mexique, rien n'est fini; l'Union améri caine, quoi qu'on en dise, n'est point encore entièrement reconstituée, à moins de donner à ce mot d'union un...