Extrait du journal

Un télégramme du sultan à M. Doumergue On mande de Rabat que le sultan a adressé au Président de la République le télégramme suivant : L'étroite amitié qui nous unit à M. Steeg impose à Notre Majesté le devoir de faire part à Votre Excellence des de sur prise et de profonds regrets causés par la nouvelle de la décision de résigner ses fonc tions, qafia été amené à prendre l'éminent rési dent général de la République française au Ma roc, à la suite du vote émis par les Chambres françaises, relatif aux incompatibilités, .parle mentaires. Depuis Notre avènement, nous avions accoutumé de voir en lui un guide sûr et éclairé dont les conseils nous ont toujours maintenu dans la voie droite, pour le plus grand bien de notre peuple et le rapprochement toujours plus confiant de nos deux nations. Aussi éprouvons-nous une grande "tristesse à la pensée qu'une collaboration aussi cordiale et féconde en résultats va prendre fin. Ces senti ments n'animent pas seulement Notre Majesté, mais encore notre peuple tout entier, qui-a vu à l'œuvre l'artisan d-, la pacification dû Riff et de tant foyers de dissidence et qui a vu le jour du développement de grands tra vaux, par lesquels M. Steeg a donné un si bel essor à la. vie économique de notre pays, ainsi qu'à toutes les autres manifestations de son activité nationale. Noua tenons à associer le peuple marocain à l'hommage de reconnaissance profonde dont le nom de M. Steeg restera entouré dans notre pays où il fit tant pour répandre les bienfaits de la France protectrice, dont l'oeuvre de paix et de progrès ne pouvait trouver un plus sûr garant ni un plus heureux animateur. Nous prions Votre Excellence d'agréer l'ex pression de nos sentiments d'inaltérable amitié. Les réceptions de M. Steeg M. Steeg a reçu le général Vidalon, qui lui a présenté les différents éléments du corp9 d'occupation. Après avoir remercié M. Steeg pour l'appui sûr et dévoué qu'il a prêté à l'ar mée du Maroc, il lui a demandé de vouloir bien proclamer devant l'opinion française et le Parlement que, fidèles à leur tâche et in flexibles dans leur devoir, les troupes veillent sans répit sur la terre chérifienne pour sauve garder le prestige de la France. M. Steeg, dans sa ,réponse, a rappelé, son arrivée alors que les troupes combattaient les rebelles au Nord. Il a ensuite, déclaré qu'en quittant le Maroc, il lui plairait de proclamer...