Extrait du journal

trer qu'il n'était plus dans l'exercice de ses fonctions l'homme d'un parti, mais le président • correct de. toute l'assemblée. 1} a été ministre de la guerre en 1917; il sait tous les périls qu'a courus la France et tous les efforts par lesquels elle a assuré son salut. Son discours porte le reflet de ses préoccupations patriotiques et il af firme notre droit aux* réparations. Nous aurions plus de réserves à faire sur le pas sage où M. Painlevé se plaint des inquié tudes manifestées dans le pays. Il s'est exprimé avec modération sans doute, et il a évité les regrettables expressions qu'a employées M. Herriot. Mais il paraît croire que ce sont dés campagnes politi ques qui causent le trouble de l'esprit pu blic. Si l'avcnement du Cartel des gauches n'a pas été suivi d'un accès dé confiance, la majorité ne peut s'eq prendre qu'à elle même, et elle ne rétablira son crédit que dans la mesure où elle témoignera de sa sagesse. M. le président de la Chambre, comme c'était son rôle, a fait appel à l'union, et c'est bien. Mais est-ce à l'union que songé le Cartel des gauches? Quand la pensée se reporte aux grands et pressants problèmes qui appellent toute notre attention, on a peine à croire que la Chambre veuille user un temps précieuse ;en querelles inutiles et périlleuses. C'est pourtant le sort qui nous est réservé. Si le discours présidentiel s'est élevé au-des sus de ces luttes/nous n'avons pas l'illu sion de croire qu'elles sont terminées. La journée d'hier n'était qu'un prélude. La bataille pour la question de la présidence de la République entre dans une phase aiguë. L'attaque, un. peu ébranlée, ne se lasse pas : la défense est organisée pour aller courageusement jusqu'au bout. Les jours qui viennent seront décisifs : ce n'est , pas une question de personne qui est en jeu, c'est une question constitutionnelle, et l'une dés plus graves qui aient été posées depuis longtemps....