Extrait du journal
Fâcheuses méthodes. C'est devenu un lieu commun que de se plaindre du sans-gêne avec lequel nos administrations publiques se comportent à l'égard de ceux qui ont affaire à elles. Routine, indiffé-, rence, mauvaise organisation du travail sont une source de regrettables abus qu'il ne faut pas se.lasser de dénoncer. Un de nos abonnés nous en signale deux qui Sont' également fâcheux èt qlii motivent les plaintes les plus légitimes. Comment se fait-il, écrit noire corres pondant, que. les titulaires de pensions, fussent-ils grands blessés, soient obligés d'aller en personne aux Invalides passer parfois des heures entières chaque mois, pour obtenir payement de ce qui leur est dû? Ils peuvent, il est vrai, se faire rem placer par une personne majeure de leur famille, mais on doit se présenter à heure fixe et, s'il y a trop de personnes qui atten dent, on vous renvoie à un autre jour. N'est-il pas anormal qu'un amputé, ou que des personnes qui peuvent par ailleurs être fort occupées soient contraints à per-, dre au moins une demi-journée par mois pour aller encaisser leur chétive pen sion? « Est-ce que vraiment, demande notre correspondant, l'Etat ne pourràît pas envoyer des chèques ou des mandats à domicile? » Et si le bénéficiaire a un compte en banque, pourquoi ne pourrait-il obtenir que l'Etat s'acquittât à l'égard du pensionné par un virement à son crédit ? Le ministère des régions libérées paraît, pour sa part, vouloir utiliser des méthodes modernes. Aussi il estentré, pour le règle ment des dommages, dans la voie du paie ment par chèque. Et c'est fort bien. « Mais alors, observe notre correspondant, par quelle anomalie, pour le payement des frais d'établissement du dossier de dommages de guerre, n'envoie-t-il pas de chèques, mais des mandats de Trésorerie, qui ne sont payables qu'au titulaire à la Trésorerie générale, où, à défaut de l'intéressé lui même, entre les mains d'une personne munie d'une procuration notariée ? C'est du moins ce Qu'a répondu un trésorier payeur général d'un département dévasté...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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