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Journal des débats politiques et littéraires, 6 novembre 1936

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Journal des débats politiques et littéraires
6 novembre 1936


Extrait du journal

Les présidents des Chambrés de commerce, ont, dans leur réunion d'hier, rappelé les dangers que fera courir à la vie économique du pays l'application de la loi sur la semaine de quarante heures. Comme tous ceux oui sont aux prises avec toutes les difficultés et auissi toutes les responsabilités que comporte la direction d'une entreprise, les présidents des Chambres de commerce voient nettement ce que la grande idée de M. Jouhaux com porte de périls. Ce n'est pas ici une question de parti politique, c'est une question de rai son et de logique. Tout cela a été mis en pleine lumière depuis que le problème a été posé à Genève. Les explications données et répétées depuis longtemps n'ont eu aucune valeur auprès du gouvernement Blum. Ce gouvernement a fait voter la loi instituant la semaine de quarante heures. Il n'a pas pensé un instant que nos concurrents étrangers en bénéficieraient d'autant plus que, comme on ne le voit que trop, les quarante heures ne sont pas la seule mesure prise qui nous mette en mauvaise posture dans le monde. La France avant d'être suivie aura tout le temps d'être victorieusement concurrencée. Le cabinet Blum serait pour les malades un médecin qui ' serait fort apprécié. Il ne leur ordonnerait que ce .qu'ils dé-ireraient. Dans presque tous les cas une telle façon de procéder tuerait le malade. La méthode ne vauf pas mieux en politique. Ce n'est pas en réalisant tout ce que demandent les masses qu'un gouvernement fait le bonheur du peuple. On peut espérer que le peuple français, parce qu'il est français, ne tardera pas; en sa grande majorité, à s'en apercevoir et à reconnaître de quel côté était la logique et le bon sens. La loi de quarante heures, loin'de réduire le chômage, l'aggravera....

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

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